Lettres écrites de Vienne en Autriche
Édition originale « très rare » (Clouzot) de la première œuvre de Stendhal.
Exemplaire à toutes marges aux dos et couvertures conservés.
In-8 de 468 pp.
Vélin ivoire, titre doré au dos, tranches de tête dorées, couvertures oranges et dos conservés, exemplaire non rogné. Huser.
211 x 137 mm.
Stendhal, Henry Beyle dit. Lettres écrites de Vienne en Autriche, sur le célèbre compositeur JH. Haydn, suivies d’une Vie de Mozart, et de considérations sur Métastase et l’état présent de la musique en France et en Italie. Par Louis-Alexandre-César Bombet.
Paris, Didot l’Aîné, 1814.
Édition originale « très rare » (Clouzot) de la première œuvre de Stendhal.
Clouzot, 256 ; Carteret, II, 343 ; Vicaire, I, 450-451.
Cette première édition est datée de 1814 (en réalité elle parut au début de 1815) sous le pseudonyme de Louis-Alexandre-César Bombet.
L’œuvre ne fait qu’asseoir davantage la grande passion que Stendhal avait pour l’Italie, pour ses artistes et pour sa civilisation.
La musique de Haydn et de Mozart, le mélodrame de Métastase sont, à ses yeux, la revanche de la nature triomphant des préjugés ; ils exaltent la joie de vivre, d’aimer, de créer au-delà de ces aventures quotidiennes, toujours en deçà de ce qu’espère une âme bien née.
Le livre acquit une renommée assez équivoque que confirmait du reste l’absence de préjugés de son auteur. Carpani, informé du plagiat, adressa deux lettres de protestation à Bombet, lettres timbrées de Vienne et d’ailleurs, Stendhal, continuant à soutenir la fiction, chercha à se défendre dans une lettre en donnant des raisons variées, plus ou moins discutables, mais qui affirment à juste titre l’originalité du livre en ce qui concerne les digressions faites sur la valeur de l’art et sur sa fonction dans la société et dans la manière de conter des anecdotes.
“Among the exquisite judgments of the great composers on which Stendhal prided himself, or the appreciations of music in general which seemed to [a number of Stendhalien critics] to be stamped with the recurrent Stendhal ideas, an attentive reading readily convinces one that the majority, and those the most important [ ] belong to Carpani. And consequently [ ] we are forced to conclude that in matters of musical esthetics, he modeled his judgement on that of Carpani, of whom he became not only the plagiarist but also the disciple” (Brenet, p. 438).
Précieux exemplaire de cette très rare originale de Stendhal non rogné aux couvertures et dos conservés.



