La Guerre et la Paix
Guerre et Paix, « La plus grande œuvre de littérature russe et une des plus importantes de la littérature universelle » (Dictionnaire des Œuvres).
Rare édition originale de la première traduction française du chef-d’œuvre de Tolstoï.
Bel et précieux exemplaire conservé dans ses reliures de l’époque.
3 tomes en 3 volumes in-16 de: I/ (2) ff., 530 pp.; II/ (2) ff., 450 pp.; III/ (2) ff., 468 pp. Demi-veau bleu nuit, dos lisse avec filets et titre dorés, tranches jaspées. Reliure de l’époque.
176 x 120 mm.
Paris, Librairie Hachette et Cie [Saint-Pétersbourg, Imprimerie Trenké et Fusnot], 1879.
(Vicaire qui décrit l’édition de 1885 comme étant l’originale).Vicaire, VII, 850 ; Boutchik V., Bibliographie des œuvres littéraires russes traduites en français, p. 133.
Imprimée à Saint-Pétersbourg, cette traduction fut donnée par la princesse Irène Ivanovna Paskevitch, née Vorontsov-Dachkov.
C’est à partir de cette première traduction française que Clara Bell fera la première traduction anglaise de Guerre et Paix, qui sera publiée pour la première fois en 1886.
Dans une lettre à Tolstoï datée du 12 janvier 1880, Tourgueniev écrit que 500 exemplaires seulement furent envoyés en France et commercialisés par Hachette.
« La plus grande œuvre de littérature russe et une des plus importantes de la littérature universelle.
En effet, la vie russe y est décrite d’une façon si complète et placée sur un plan d’une si haute humanité que ce roman peut être considéré comme un des plus beaux monuments de la civilisation européenne.
Sur le fond des grands évènements historiques du début du XIXe siècle s’inscrivent les aventures de deux familles appartenant à la noblesse russe, les Bolkonsky et les Rostov. Ce roman est, en quelque sorte, la chronique des deux familles.
L’importance de La Guerre et la Paix s’explique non seulement par la grandeur du cadre et l’ampleur de la vision de l’artiste, mais aussi par ce que d’aucuns ont appelé l’« élément moral » et d’autres l’« élément philosophique ». L’élément universel, c’est la philosophie de l’histoire propre à Tolstoï. Selon lui, ce n’est ni l’esprit de pénétration des généraux et des dirigeants ni la tactique des états-majors qui doivent être considérés comme les facteurs décisifs dans les grands évènements historiques ; c’est l’esprit des masses populaires, la force de volonté des âmes pures, unies dans un commun effort. D’autre part, l’auteur est convaincu que cette philosophie trouve sa meilleure expression dans l’âme populaire russe.
La Guerre et la Paix prend rang parmi les œuvres épiques, plus proche de l’Iliade que de toutes les œuvres de la littérature européenne moderne » (Dictionnaire des Œuvres).
« Vous devez lire « La Guerre et la Paix » de Léon Tolstoï. C’est un de mes livres de chevet, j’y reviens pendant les loisirs de vacance, à la campagne, chaque année. Je cherchai à me procurer ce livre rare. Il était épuisé depuis longtemps et les éditeurs hésitaient à refaire les frais de la publication d’une traduction en trois volumes. Pourtant ils se décidèrent. Le livre eut le succès que l’on sait. On l’acheta comme un évangile nouveau » (Extrait d’une lettre d’Alphonse Daudet adressée au critique Hugues le Roux en 1882).
Bel et précieux exemplaire de ce texte capital de la littérature russe, conservé dans ses reliures de l’époque.
