L’édition originale des Femmes savantes qui « confirme les qualités d’écrivain de Molière
et prouve qu’il était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie » (A. J. Guibert).
L’exemplaire C. de Cabanoux et John Pierpont Morgan, avec ex-libris.
Molière, Jean-Baptiste Poquelin. Les Femmes Scavantes. Comédie.
Et se vend pour l’Autheur. A Paris, Au Palais & chez Pierre Promé, 1673. Avec privilège du roi.
In-12 de (2) ff., 92 pp.
Maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets à froid, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures, tache dans l’angle supérieur du f. de titre. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.
152 X 88 mm.
Edition originale de deuxième tirage de la dernière pièce parue du vivant de Molière.
Tchemerzine, IV, 799 ; P. L. Jacob, p.12 ; Le Petit, p.309 ; A. J. Guibert, p.50.
Cette œuvre est la dernière publiée du vivant de Molière ; elle parut un mois avant sa mort.
Cette édition avait été imprimée à ses frais et sous ses yeux, avec son orthographe : il écrivait « grédins » et non « gredins », « hales »et non « halles », « Hauteuil » et non « Auteuil »… (Tchemerzine).
Cette comédie en cinq actes et en vers fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672 au théâtre du Palais-Royal à Paris et non pas à Versailles.
Le succès fut vif et ne se démentit pas au cours des 215 représentations que la pièce connut sous le règne de Louis XIV.
« L’auteur s’adapte ici au changement de mœurs, les ambitions des femmes s’étant accrues, et la question de leur accès au savoir étant alors posée. Le sujet choisi par Molière est périlleux car la préciosité et le pédantisme sont des défauts difficiles à porter à la scène. Observateur assidu de la société, Molière esquisse dans ses Femmes savantes des portraits à peine déguisés. »
« Les Femmes savantes sont une des meilleures pièces de Molière. Sur le plan purement littéraire cette pièce est une des plus parfaites. La tradition veut que Boileau l’ait lue et y ai apporté quelques modifications. Il faut reconnaître que les Femmes savantes confirment les qualités d’écrivain de Molière et prouvent qu’il était vraiment à l’époque de sa rédaction en pleine possession de son génie » (A. J. Guibert).
Précieux exemplaire à belles marges finement revêtu d’une reliure en maroquin rouge signée trautz-Bauzonnet.
Provenance : Bibliothèques C. de Cabanoux et John Pierpont Morgan, avec ex-libris.
9 500 €