Description
Très élégante reliure lyonnaise à entrelacs mosaïqués et fond pointillé
avec les tranches dorées ciselées à l’italienne
réalisée vers l’année 1554, recouvrant la quatrième Décade de Tite Live,
provenant de la collection Maurice Burrus avec ex-libris,
qualifiée dans cette bibliothèque de « très bel exemplaire ».
Lyon, Sebastien Gryphe, 1554.
Tite Live (59 av. J.-C. -17). Latinae historiae principis. Decas Quarta.
Lyon, Sébastien Gryphe, 1554.
In-12, exemplaire réglé. Veau fauve, décor très élégant obtenu au moyen d’une plaque, avec peinture noire et gris-argent, dos à 4 nerfs orné d’un fer azuré répété, accompagné d’un semé, tranches ciselées à l’italienne, mors supérieur restauré, étui-boîte de maroquin bleu nuit. Reliure lyonnaise de l’époque.
119 x 71 mm.
Très élégante reliure lyonnaise à entrelacs mosaïqués et fond pointillé réalisée vers l’année 1554 recouvrant la quatrième Decade seule de l’Histoire romaine de Tite Live imprimée en italique par Sebastien Gryphe.
Baudrier viii p. 273 décrit deux éditions différentes de Tite Live imprimées à Lyon en 1554. Le tome IV de la première contient 230 pages et 5 feuillets ; celui de la seconde, 296 pages et 4 ff. ; ici nous avons un volume plus épais de 702 pages et 12 feuillets.
Au lendemain de la bataille d’Actium, qui ramena la paix et la concorde dans l’Empire romain tourmenté par un siècle de guerres civiles, Tite-Live (59 ? av. J.-C.-17 apr. J. –C.) se proposa de narrer l’histoire de Rome dans une œuvre qui, par l’ampleur du dessein, l’élévation de l’inspiration et la noblesse de la forme, puisse être digne de la grandeur du sujet ; c’est ce qu’on ne pouvait dire des narrations des divers annalistes de l’époque de Cicéron.
Tite-Live qui, dès l’exorde, avait établi un parallèle entre l’antique grandeur morale et les misères de son époque, ne pouvait ressentir qu’avec une intensité douloureuse la proche décadence de Rome. Même la partie la moins réussie de l’œuvre de Tite-Live est soulevée par le pressentiment de la catastrophe qui allait précipiter Rome dans les guerres civiles. Son style, harmonieux et libre, sait fuir sans effort toute monotonie, en s’adaptant aux situations les plus diverses : tantôt vif et dramatique, tantôt solennel, évocateur et quasi sculptural, tantôt encore abondant, coloré et pittoresque. L’œuvre de Tite-Live fut vraiment digne de la grandeur de Rome, tant par le sentiment religieux et par le sens de la vie morale qui l’imprègnent que par les qualités artistiques et la probité dont l’historien y fait preuve.
Le XVIe siècle a été de tout temps considéré à juste titre comme l’âge d’or de la reliure française. De très bonne heure d’importants travaux lui ont été consacrés. Dès le milieu du siècle dernier on étudia les grands bibliophiles humanistes dont les livres passaient souvent en vente publique et tout spécialement les plus célèbres d’entre eux, Jean Grolier et Thomas Mathieu.
Beau spécimen de reliure lyonnaise du XVIe siècle provenant de la collection Maurice Burrus (acquis chez Venot à Lyon en 1934) dans laquelle elle était qualifiée de « très bel exemplaire ».
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