Description
In-12 de (18) ff, 341 pp., (8) ff.
Maroquin rouge, triple filet or encadrant les plats, grandes armoiries frappées or au centre, fleurons d’angle, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées.
Reliure armoriée de l’époque.
170 x 97 mm.
Edition originale fort rare imprimée sur papier fort de Hollande de cette Deffense de la langue française par l’académicien Charpentier dédiée au roi Louis XIV reliée en maroquin de l’époque aux armes du Marquis de Louvois.
L’auteur, l’un des premiers membres de l’Académie des Inscriptions, propose une importante réflexion argumentée en faveur de l’utilisation du français pour l’inscription de l’arc de triomphe. Il s’agit de l’Arc entrepris des 1670 près de la porte Saint-Martin en l’honneur de Louis XIV.
« Au père Lucas, qui avait défendu l’usage du latin dans son De Monumentis publicis latine inscribendis, prononcé en 1676 au collège Louis-le-Grand et publié l’année suivante, réplique François Charpentier avec une Défense de la langue française pour l’inscription de l’arc de triomphe (1676), François Charpentier, secrétaire perpétuel de l’Académie française, reprendra et développera ses arguments dans son ample somme De l’excellence de la langue française (1683). Dans cette querelle l’Académie a joué un rôle essentiel : c’est, aussi, en tant qu’académicien que réagi Charpentier.
Cet auteur s’accorde à juger que la langue française a atteint un point de maturité qu’il estime définitif : pour Charpentier, « cette langue qui a été jugée si belle par les autres nations, n’a jamais été en un si haut degré de perfection qu’elle l’est présentement […] ». Cette insistance est, aussi, une réponse aux partisans du latin qui reprennent volontiers à leur compte l’argument, traditionnel depuis Dante, qui oppose le caractère changeant des langues vulgaires à la fixité du latin » (Béatrice Guion)
Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin de l’époque aux armes de François‑Michel Le Tellier, marquis de Louvois et de Courtenvaux, second fils de Michel, chancelier de France, et d’Elisabeth Turpin, né le 8 janvier 1641.