Description
« Ce livre étincelant de verve satirique qui n’a pas peu contribué à discréditer la monarchie
et les anciennes institutions et à précipiter la Révolution française ».
Edition originale collective rarissime des célèbres Mémoires de Beaumarchais.
Le superbe exemplaire relié en maroquin citron aux armes de Mérard de Saint-Just.
Beaumarchais, Pierre-Augustin Caron de. Mémoires
Kehl, 1774-1775.
2 tomes reliés en un volume in-8 de (3) ff., 394 pp., (2) ff., 208 pp., XVI et 190 pp., portrait de Beaumarchais d’après Cochin, frontispice allégorique par Marillier, gravés sur cuivre.
Maroquin citron, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre et fleurons d’angle, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque.
199 x 124 mm.
Edition originale collective des célèbres Mémoires de Beaumarchais, « ce livre étincelant de verve satirique qui n’a pas peu contribué à discréditer la monarchie et les anciennes institutions et à précipiter la Révolution française ».
Huit mémoires judiciaires concernant l’affaire Goezman, après le procès qui opposa Beaumarchais au comte de la Blache, légataire universel du financier Pâris-Duverney : Mémoire à consulter pour pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Supplément au mémoire à consulter pour pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Addition au supplément du Mémoire à consulter. Requête d’atténuation pour M. de Beaumarchais. Quatrième mémoire à consulter pour pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Avertissement servant de réponse au troisième précis du comte de la Blache. Réponse au mémoire signifié du comte de la Blache. Compte définitif entre MM. Duverney & Caron de Beaumarchais.
« J’ai lu tous les Mémoires de Beaumarchais et je ne me suis jamais tant amusé. Ces Mémoires sont ce que j’ai jamais vu de plus singulier, de plus fort, de plus hardi, de plus comique, de plus intéressant, de plus humiliant pour des adversaires. Il se bat contre dix ou douze personnes à la fois et les terrasse comme Arlequin terrasse une escouade du guet » (Voltaire).
Beaumarchais sera en effet élargi dans l’affaire qui l’opposa au juge Goezman ; ce dernier constitue un symbole de la corruption du nouveau Parlement érigé par Louis XV et de l’arbitraire de la justice.
Superbe et précieux exemplaire relié en maroquin citron aux armes de Mérard de Saint-Just.
Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1747-1812), bibliophile, auteur de fables et de contes licencieux, abandonna sa charge de Maître d’hôtel du comte de Provence, futur Louis XVIII, en 1782, pour se consacrer à la littérature. Il avait adopté pour devise « L’Honneur et l’Amour ». Resté célèbre pour la beauté de sa bibliothèque dont il rédigea un catalogue publié en 1783 chez Didot, il avait épousé la femme de lettres Anne Félicité d’Ormoy, devenue pour lui une véritable complice littéraire. Sa fortune lui permit de faire appel aux grands relieurs de son temps.
Voilà ce que Mérard de Saint-Just déclare dans les réflexions préliminaires du catalogue de sa bibliothèque : « Je n’ai jamais eu la bibliomanie, mais dès ma plus tendre jeunesse j’ai aimé les livres (…) On ne rencontrera dans ma collection que les livres que je consulte quelques fois ou que je feuillette tous les jours (…) La collection de mes livres est peu nombreuse mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions ».
La majeure partie de son cabinet provenait de ceux de la marquise de Pompadour, de la Du Barry, de Gaignat, de Randon de Boisset, Mac-Carthy, Charon de Menars. Mérard de Saint-Just, en véritable amateur, recherchait non les reliures les plus riches mais le plus élégantes et les mieux soignées » (Guigard).
L’exemplaire contient outre les armoiries les cinq ex-libris gravés de Mérard et est parfaitement décrit dans le catalogue de sa collection : catalogue des livres de M. (Mérard de Saint-Just). Paris, Auger, 1799.