Description
Véritable édition originale de La symphonie pastorale,
à la date de 1919.
Bel exemplaire, conservé dans sa brochure d’éditeur,
tel que paru.
Gide, André. La symphonie pastorale.
Paris, Editions de la Nouvelle revue Française, 1919.
In-12 de 145 pp., (3) ff.
Broché, couverture imprimée.
168 x 110 mm.
Véritable édition originale.
La couverture, la page de titre, le dos portent la date de 1919 contrairement aux différents retirages qui mélangent les dates de 1919 et 1920.
Naville, Bibliographie des écrits d’André Gide, n°98 ; Talvart, VII, 46.
Cette originale à la bonne date est très rare puisque la quasi-totalité du tirage fut détruite à la demande d’André Gide à l’exception de quelques exemplaires qu’il avait conservés.
Quelques critiques ont voulu faire de La Symphonie pastorale, de L’Immoraliste et de La Porte étroite une sorte de triptyque, chacun de ces livres représentant une des étapes de la pensée de Gide. Les pages de cette Symphonie sont imprégnées de ferveur et pleines de découvertes. La poésie et la délicate atmosphère dans lesquelles baigne l’œuvre contribuent à l’enchantement du lecteur et ne tendent à s’évanouir que vers la fin, lorsque cette déconcertante histoire sombre dans le tragique.
Le pasteur d’un petit pays du Jura, âme délicate et sensible qui tend à sa sainteté, tient son journal. Il recueille chez lui, au sein de sa propre famille, la petite Gertrude, une pauvre orpheline, aveugle de naissance ; le pasteur se voue passionnément à son éducation et la guide sur la voie spirituelle. Mais en réalité, au fur et à mesure que l’enfant grandit, l’amour que lui porte son père adoptif perd de sa pureté ; le pasteur, aussi incapable de voir le mal en lui que chez les autres, ne s’aperçoit pas d’un sentiment qu’ont deviné sa femme et son fils Jacques. Jacques est lui aussi amoureux de Gertrude. Il s’efface après avoir provoqué le courroux de son père ; le pasteur voit enfin clair en lui-même mais ne sait comment réagir en face des marques d’affection que lui prodigue Gertrude, et l’idée que la jeune fille pourra retrouver la vue après une opération ne fait qu’ajouter à son trouble. L’opération réussit et Gertrude revient au village. Mais avant d’arriver à la maison du pasteur elle se jette dans la rivière.
« Les pages de cette « symphonie » sont imprégnées de ferveur et pleines de découvertes. La poésie et la délicate atmosphère dans lesquelles baigne l’œuvre contribuent à l’enchantement du lecteur » (Dictionnaire des Œuvres).
Bel exemplaire de cette originale littéraire, conservé dans sa brochure d’éditeur, tel que paru.