Description
Rare édition originale française
de l’un des chefs-d’œuvre d’Alberto Moravia.
Très bel exemplaire, l’un des 30 du tirage de tête sur vélin chiffon,
conservé dans sa brochure d’éditeur, tel que paru.
Moravia, Alberto. L’Ennui.
Flammarion, 1961.
In-8 de 250 pp., (1) p.
Brochure de l’éditeur. Exemplaire non rogné et partiellement non coupé. Brochure de l’époque.
213 x 155 mm.
Rare édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre d’Alberto Moravia.
L’un des 30 exemplaires du tirage de tête sur vélin chiffon.
« L’ennui d’Alberto Moravia est un des romans les plus mystérieux qui soient, dépassant peut-être, par une dimension poétique inimitable, la très (trop) intelligente Nausée de Sartre, qui devait initialement s’appeler « La mélancolie » » (Pour une relecture d’Alberto Moravia, Eléments pour la civilisation européenne, N°120-128).
Dans cet ouvrage, Moravia retrouve la hauteur d’inspiration de ses premiers romans. La conscience regarde le réel sans parvenir à y adhérer, elle réduit les sentiments à des stéréotypes, les personnages à des rôles convenus. Cecilia est le personnage le plus nouveau et le plus fascinant du roman, le témoin d’une nouvelle société née de la guerre : elle est à la fois libre et aliénée, étrangère au langage et à la culture comme traces d’un ordre humain mais dénuée de toute hypocrisie ou fausseté, réduite à sa pure vitalité et à un présent sans mémoire. La rencontre de Cecilia et de Dino est le constat de la fin d’une société, celle qui dominait les précédents ouvrages de Moravia, et de l’avènement d’un nouveau monde issu de la société de consommation. Par-delà sa valeur de témoignage, le roman est aussi la belle et douloureuse histoire d’une passion qui tente de devenir un amour, d’une impuissance à communiquer qui se transforme en acceptation de l’autre.
Très bel exemplaire, l’un des 30 du tirage de tête sur vélin chiffon, conservé dans sa brochure d’éditeur, tel que paru.