Description
« Très rare édition de cet important ouvrage » (Chadenat).
Exemplaire conservé dans son vélin à recouvrement de l’époque.
Acosta, Joseph d’. Histoire natvrelle et moralle des Indes, tant Orientalles qu’ Occidentalles. Où il est traitté des choses remarquables du Ciel, des Elemens, Metaux, Plantes & Animaux qui font propres de ce pais. Ensemble des moeurs, ceremonies, loix, gouuernemens & guerres des mesmes Indiens.
Paris, Marc Orry, 1606.
In-8 de (8) ff. 354 pp. (mal chiff. 352), (18) ff. de table.
Vélin souple à recouvrement de l’époque, titre calligraphié au dos, petite découpe au bas du titre sans manque de texte pour faire disparaître un ex-libris calligraphié. Reliure de l’époque.
174 x 108 mm.
« Très rare édition de cet important ouvrage » (Chadenat).
« Ouvrage très recherché» (Chadenat).
L’édition originale latine, parue en 1589, ne comprenait que deux livres.
Brunet, I, 41 ; Ternaux, 300 ; Sabin, 125; Boucher de la Richarderie I, p. 276 ; Leclerc, II, n°12 et n°13; Streit, II, 1148 ; Sommervogel, p.36 ; Chadenat, 5487 ; Cordier, BJ 122 ; Medina, I, p.501.
« Le P. J Acosta, né à Médina del Campo vers l’an 1539 entre avant l’âge de quatorze ans dans la société de Jésus. Il passa, en 1571, aux Indes occidentales et fut le second provincial du Pérou où il résida pendant 16 ans et mourut recteur à Salamanca le 25 février 1600.
C’est l’un des premiers qui ait traité philosophiquement de l’Amérique et de ses productions.
Son livre a joui d’une grande réputation et fut traduit dans presque toutes les langues de l’Europe.
Pinelo a dit qu’on ne peut le lire sans admiration. » (Leclerc).
« Le Père Acosta passa une grande partie de sa vie en Amérique ; son ouvrage, très estimé à juste titre, a été traduit dans presque toute les langues. » (Ternaux 182 et 226).
« Le premier et sans doute au XVIe siècle le seul récit de voyage écrit par un lettré avec une intention philosophique affirmée.
L’ouvrage s’avéra extrêmement influent au XVIIe siècle.
Acosta est, avec Raleigh, l’une des principales sources de Bacon sur le Nouveau Monde.
Le récit d’Acosta est digne d’une attention particulière car il offre aux auteurs du XVIIe siècle en même temps qu’une mine d’informations sur le Pérou, la leçon philosophique et morale des découvertes, énoncée de la manière la plus explicite et la plus aisément utilisable.
Ce sont les catégories de la physique et de la cosmologie aristotéliciennes qui orientent et ordonnent la description « naturelle » des Indes occidentales.
Le premier livre est consacré à la cosmographie ; il décrit dans un second livre la figure des cieux du nouveau monde, les étoiles qu’on y voit. » (P. Hamou, La mutation du visible, p.23).
« Le célèbre missionnaire José d’Acosta, jésuite, baptisé le « Pline du nouveau monde » publie une remarquable Histoire naturelle des Indes. » (S. Mazauric, Histoire des sciences à l’époque moderne).
« Les Espagnols sont soupçonnés de nous avoir caché le détroit de Lemaire pour fermer le passage à leurs riches provinces de l’Amérique orientale. On rapporte même qu’ils ont par édit public fait brûler tous les exemplaires de « L’Histoire naturelle et Morale des Indes » par Acosta afin d’en priver les autres nations et leur céler la connaissance des Indes. » (Anquetil-Duperron).
Dans la dédicace au roi Henri IV, le traducteur, Robert Regnault exhorte le roi à se tourner vers le Nouveau Monde.
En digne héritier des Valois, Henri IV conteste la mainmise ibérique sur le Nouveau Monde. Il rêve de voir ses sujets s’implanter au Brésil et cherche à créer des établissements fixes sur les littoraux de l’Amérique du Nord-Est, afin d’assurer à son royaume le contrôle de la pêche à la morue et de la traite des fourrures.
Exemplaire conservé dans son séduisant vélin souple à recouvrement du temps.
Présence d’annotations manuscrites d’un ancien possesseur dans la marge à de nombreuses reprises.
Le seul ouvrage cité par Chadenat était en reliure moderne (Chadenat, 5487).