Description
« Benjamin s’est mis à faire un roman,
il est le plus original et le plus touchant que j’aie lu »
(Madame de Staël).
Édition originale de cet « ouvrage très rare
et d’une grande valeur littéraire » (Carteret).
Exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.
Constant, Benjamin. Adolphe, anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu, et publiée par M. Benjamin de Constant.
Londres, H. Colburn, Paris, Treuttel et Würtz, 1816.
In-12 de VII, 228 pp.
Demi-basane aubergine, dos à nerfs finement orné de filets dorés et d’un motif doré en long, tranches marbrées, infimes piqûres. Reliure de l’époque.
173 x 98 mm.
Édition originale française imprimée à Paris et portant l’adresse de Londres.
Clouzot, 70-71 ; Carteret, I, 178-179 ; Talvart, III, 213 a; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 377 ; Vicaire, II, 932 ; Picot, Catalogue Rothschild, 1580 ; En français dans le texte, 225.
Clouzot cite trois éditions parues sous une même date, en 1816, trois éditions in-12 :
« Celle de Londres, Londres Colburn. Parid, Trottel et Wurtz, 1816 ;
celles de Paris : Paris, Treuttel et Wurtz ; Londres, Colburn 1816 ; et Londres, Colburn, Paris, Treuttel et Wurtz, 1816.
Il n’a pu encore être exactement prouvé l’antériorité de l’une de ces éditions parues à quelques jours d’intervalle. Toutes trois sont rares et très recherchées. Ouvrage presque toujours très sobrement relié à l’époque ».
Benjamin Constant se rend à Londres et décide de publier en même temps, à Londres et à Paris cet ouvrage écrit à Genève en 1806, au milieu des orages de la passion tumultueuse de l’auteur pour Germaine de Staël.
« Ouvrage très rare et d’une grande valeur littéraire » (Carteret).
Dans ce roman pour partie autobiographique qui reste un des chefs-d’œuvre du roman d’analyse, Benjamin Constant spectateur de lui-même campe avec talent ce héros déjà romantique incarnant le mal du siècle.
« Avec Adolphe, Benjamin Constant a donné un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits. » (En français dans le texte).
« En 1816 Benjamin Constant publia son roman Adolphe qui eut tant de succès. C’est une peinture colorée et fine de lui-même dans la sphère de ses affections. Il est impossible de lire cette autopsie si bien écrite sans être profondément ému. Mais ce qu’il fallait voir c’était Constant lisant son Adolphe avec une émotion déchirante, baignée de larmes. » (Prosper de Barante, Souvenirs, II, pp. 314-315).
Cette œuvre dense et brève assurera la renommée durable de l’écrivain.
Exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.
Provenance : bibliothèques René Collet et Georges Collet, avec ex-libris.