Description
« La science a fait de nous des dieux, avant même que nous méritions d’être des hommes » (Jean Rostand).
Edition originale de Bestiaire d’amour orné de 22 burins originaux de Pierre-Yves Trémois.
Bel exemplaires sur vélin de Rives, conservé en feuilles, tel que paru.
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In-folio de 117 pp., (2) pp., 22 burins noir et blanc, en feuilles. Chemise-étui et emboitage.
450 X 330 mm.
Edition originale ornée de 22 burins originaux de Pierre-Yves Trémois, dont un portrait-frontispice, 10 hors-texte dont 6 sur double page et 11 in-texte dont 9 sur double page.
Tirage limité à 175 exemplaires numérotés, signés par l’auteur et l’artiste.
Un des 125 exemplaires sur vélin de Rives.
Descendant d’une famille lettrée immensément célèbre, Jean Rostand rejette dans sa jeunesse la littérature, héritage trop lourd pour le fils de l’auteur de Cyrano de Bergerac et de la poétesse Rosemonde Gérard. Avec plus de 90 livres entre 1919 et 1975, il est pourtant devenu un immense écrivain qui a marqué toute une génération et qui fut aussi célèbre que son père.
Enfant passionné de biologie, il devient un des plus grands vulgarisateurs scientifiques. « C’est un savant qui écrit bien mieux que personne » dit de lui André Maurois. Ce talent lui vaut d’être élu à l’Académie française en 1959.
Jean Rostand cherche aussi à mettre en garde contre les progrès de la science. Il s’inquiète du pouvoir destructeur du nucléaire pour l’humanité tout en étant conscient qu’il faudra « l’accepter un jour pour suppléer les autres sources d’énergie en voie de tarissement ». Il fustige tous les fanatismes, les injustices et exhorte avec passion à être pacifiste.
En mars 1970, Jean Rostand confie : « Je sais très bien qu’il y a en moi un peu de romantisme à la Cyrano. « Ne pas monter bien, peut-être, mais tout seul ». Je suis un vieil enragé. Je ne sais quel est chez moi la plus importante de ces deux passions : justice sociale ou biologie. Je crois qu’elles sont aussi fortes l’une que l’autre. »
Né en 1921 à Paris, Pierre-Yves Trémois entre à l’École des beaux-arts en 1938 où il intègre l’atelier de peinture de Fernand Sabatté, un ancien élève de Gustave Moreau. Lauréat du Grand Prix de Rome de peinture en 1943, il fera pourtant des arts graphiques, et plus particulièrement de la gravure, son domaine d’expression privilégié. Dès la fin des années 1940, il met son art au service de la littérature et réalise de grands livres d’artistes, mettant en images L’après-midi d’un faune de Mallarmé (1948), L’Art d’aimer d’Ovide (1962) ou encore Parallèlement de Verlaine, ainsi que les textes d’auteurs contemporains tels que Claudel, Montherlant, Giono, Jean Rostand ou Jouhandeau. En 1961, il participe avec Bernard Buffet, Dalí, Léonor Fini, Foujita, Mathieu et Zadkine à l’illustration de L’Apocalypse de saint Jean, un ouvrage unique conçu et réalisé par Joseph Forêt. En 1978, alors qu’il accède à une reconnaissance internationale, il est élu à la section gravure de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France. La simplicité apparente de ses œuvres, d’où le volume, l’ombre et la couleur sont presque bannis, révèle une méditation constante sur la nature humaine et ses passions, la présence de l’Homme au monde et la quête du Beau. Surnommé le « fou du trait », il se refusait à tout repentir, à toute hésitation, cherchant à élaborer un style intemporel dominé par l’épure et la précision. (A. S. Lesage-Munch).
Bel exemplaire, l’un des 125 sur vélin de Rives conservé en feuilles, tel que paru.
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