Description
Édition originale.
Exemplaire entièrement non rogné,
à très grandes marges,
conservé dans son cartonnage de l’époque.
« Ouvrage rare et recherché
en reliure du temps » (Carteret).
Chateaubriand, François René vicomte de. Les martyrs, ou le triomphe de la religion chrétienne.
Paris, Le Normant, 1809.
2 in-8 de: I/ (1) f. bl., XXIV pp., 414 pp., (1) f. bl; II/ (1) f. bl., (2) ff., 403 pp., (1) p., (10) pp., (1) f.bl.
Cartonnage rouge de l’époque à la bradel, dos lisses ornés de filets dorés, pièce de titre noires, exemplaire entièrement non rogné. Reliure de l’époque.
212 x 133 mm.
Édition originale de cet ouvrage « rare et recherché en reliure du temps » (Carteret).
Le catalogue de livres de 10 pages signalé par Vicaire est bien présent à la fin du tome II.
Vicaire, II, 284-286; Carteret, I, 162 ; Talvart, III, 6 ; Rahir, La bibliothèque de l’amateur, 366 ; Clouzot, 63 ; Catalogue de Backer, 1286 ; La France révolutionnaire et impériale, A. Monglond, VIII, 415- 484.
Le 27 mars 1809 la Gazette de France annonce : « C’est aujourd’hui que paraît le nouvel ouvrage de M. de Chateaubriand si longtemps attendu ».
Delécluze affirme dans ses Souvenirs que la lecture des Martyrs « fit jaillir tout à coup une nouvelle série d’idées, de sentiments et d’images qui s’imprimèrent fortement dans l’imagination des jeunes gens, et déterminèrent une révolution spontanée dans leur esprit. » Dans son Journal, il rangeait les Martyrs parmi les écrits en prose qui « dégourdirent un peu les esprits routiniers des français. »
De l’aveu même de l’auteur, « dans les Martyrs la politique se retrouve partout ».
« Les Martyrs sont à la fois un roman, un poème héroïque destiné à soutenir une thèse et une suite de descriptions tirées par l’auteur de ses notes de voyages. Le roman est habilement construit, d’un intérêt soutenu et les caractères y sont fort bien campés.
Les Martyrs furent attaqués dès leur parution pour des raisons politiques ; la peinture de l’Empire romain parut être une critique du régime. Quant au succès de l’œuvre auprès du public, il fut énorme : Les Martyrs furent non seulement appréciés de l’élite, mais ils devinrent un livre populaire et exercèrent une durable influence.
L’ouvrage fit mieux connaître l’Antiquité, encore ignorée du grand public, et suscita un renouveau d’intérêt pour la Grèce et pour Rome ; surtout, il eut le mérite d’attirer l’attention sur les premiers temps de l’histoire de France.
En cela, il eut une influence décisive sur la renaissance des études historiques en France.
Augustin Thierry affirma plus tard que c’est la lecture de l’évocation des Francs de Pharamond qui détermina sa vocation d’historien ; et l’on peut dire, sans exagération, que l’école historique française du XIXe siècle est née pour ainsi dire de ce poème.» (Dictionnaire des Œuvres).
Précieux exemplaire, entièrement non rogné, très grand de marges, conservé dans sa reliure de l’époque, condition rare et recherchée.