Description
Rare et précieux exemplaire
de l’édition originale en premier tirage
des Institutions de Madame du Châtelet,
complet du frontispice et du feuillet d’errata.
L’exemplaire de la B.n.F. est incomplet du frontispice.
Châtelet, Madame du. Institutions de physique.
Paris, Prault fils, 1740.
In-8 de (4) ff., (1) f. pour le frontispice, 450 pp., (14) ff. et 11 planches dépliantes.
Veau blond, chiffre armorié au centre du plat supérieur, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges. Reliure de l’époque armoriée.
188 x 124 mm.
Très rare exemplaire de l’édition originale de premier tirage, complet du célèbre frontispice et du feuillet d’errata, du premier et plus important ouvrage composé par Madame du Chatelet pendant son séjour à Cirey en compagnie de Voltaire.
Poggendorff, I, 424 ; Barbier, II, 928-d ; Quérard, II, 621 ; Caillet, I, 3307.
Depuis 35 ans, les quelques exemplaires répertoriés sur le marché public international sont incomplets du célèbre frontispice allégorique représentant Madame du Chatelet.
L’exemplaire de la B.n.f est également incomplet du frontispice.
« Née avec une éloquence singulière, Madame du Chatelet plutôt écrit comme Pascal ou comme Nicole que comme Madame de Sévigné » (Voltaire).
Férue de mathématiques, à l’instigation de Voltaire dont elle fut la maîtresse, Émilie du Châtelet compose ce brillant ouvrage qui se veut une synthèse des idées scientifiques les plus complexes de son temps et l’exégèse des idées de Leibniz.
Considérée comme l’une des premières femmes scientifiques d’influence, Emilie du Châtelet étudie Leibniz, se concerte avec Clairaut, Maupertuis, König, Bernoulli, Euler, Réaumur.
Elle entreprend la traduction des Principia Mathematica de Newton et fait la connaissance de Voltaire en 1734, alors qu’il est en disgrâce ; elle l’accueille chez elle, dans son château de Cirey et c’est lui qui la pousse à traduire Newton.
« Le premier chapitre du présent ouvrage reste jusqu’à aujourd’hui une des plus nettes expositions de la doctrine de Leibniz en français. Le livre est si réussi que Koenig tente de s’en faire passer pour l’auteur »(Mireille Touzerie).
L’ouvrage propose « d’établir une synthèse des livres étrangers [Leibniz ou Newton] car il n’existait alors aucun livre de physique complet rédigé en français.
Maupertuis écrira au sujet des Institutions : « Il a paru un ouvrage qui fera honneur à notre siècle ».
”A book of Newtonian inspiration on the principles of physics and mechanics’ – DBS. The signatures are marked ‘Tome I’ but the intention of publishing anymore had been given up by the time the title was printed. The book was written during the time of the author’s liaison with Voltaire” (Honeyman, Collection of Scientific Books).
Les Institutions de Physique proposent une synthèse entre les systèmes de Descartes, Leibniz et Newton. C’est aussi un ouvrage de polémique qui remet en cause La Théorie des forces » du secrétaire de l’Académie des Sciences, Dortous de Mairan ‘Chap. XXI) – une première dans l’histoire des Sciences, une femme se trouvant opposée à un homme. C’est à elle que l’avenir donnera raison.
L’édition originale complète doit comprendre un faux-titre, 3 ff., 450 pages plus la Table des matières et 5 feuillets pour le privilège, l’errata et le catalogue. L’illustration est composée d’un frontispice, de 22 jolies vignettes à mi-page et de 11 planches scientifiques dépliantes.
Le fameux exemplaire Honeyman vendu par Sotheby’s il y a 28 ans était incomplet du frontispice.
Précieux et bel exemplaire, imprimé sur papier fin, bien complet, notamment du frontispice et du feuillet d’errata, conservé dans sa reliure armoriée de l’époque.
L’exemplaire appartient au premier tirage de l’édition originale avec le frontispice en état avant la lettre.
Provenance : Bibliothèque Charles-Alexandre Eisenach (chiffre couronné sur la plat supérieur).