Description
Rare édition originale des Rêveries du promeneur solitaire et des Confessions
de Jean-Jacques Rousseau.
Les « Confessions sont la première grande autobiographie des temps modernes »
(P. P. Clément, Dictionnaire des Œuvres).
Précieux et bel exemplaire conservé dans sa fine reliure de l’époque.
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Rousseau, Jean-Jacques. Les confessions de J. J. Rousseau, Suivies des Rêveries du Promeneur Solitaire.
Genève, 1782.
2 volumes in-8 de: I/ (2) ff., 471 pp.; II/ (2) ff., 279 pp., 300 pp.
Veau havane marbré, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, filet or sur coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque.
190 x 122 mm.
Rare édition originale des Confessions (livre i à vi) et des Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau.
Dufour, 340 ; Tchemerzine, V, 562-563 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 622.
« La première partie (I-VI) fut publiée à Genève par la Société typographique ; des trois éditions dont elle fut responsable la même année 1782, la priorité revient selon toute vraisemblance à l’édition séparée « en gros caractères », en deux tomes, « Les Confessions de Jean-Jacques R., suivies de Rêveries du Promeneur solitaire », Genève, 1782 » (Dictionnaire J.J. Rousseau).
« Les derniers travaux en date de Mr Gagnebin (Bibliographie des Confessions dans la Bibliothèque de la Pléiade) permettent, entre les multiples éditions parues aux mêmes dates, de distinguer comme suit l’édition originale des Confessions :
Les deux premiers volumes de format in-8 publiés séparément (et non pas comme suppléments à une édition collective des Œuvres) portent l’indication Genève et la date de 1782 sur les titres. Ils sont imprimés en gros caractères ; le tome I se compose de 2 ff. lim. n. ch. pour le faux-titre et le titre et de 471 pp. ch. ; le tome II de 2 ff. lim. n. ch. pour le faux-titre et le titre et de 279 + 300 pp. ch. (pour les Rêveries) – toutes caractéristiques présentes dans cet exemplaire –
Le fleuron sur les titres représente une urne, le bandeau gravé sur bois en tête du texte de chaque volume est un paysage et les culs de lampe sont soit des groupes de maisons, soit une sphère traversée d’une flèche.
Une contrefaçon assez proche par sa collation de cette édition originale se reconnaîtra aisément à ce détail que le fleuron sur les titres au lieu d’être une urne est une rose. D’autre part, si la collation du tome I est identique à celle de l’originale, le texte du tome II compte 280 + 295 pp. ch. Au lieu de 279 + 300. » (Tchemerzine).
Le tome second du présent exemplaire compte bien 279 et 300 pages.
Les deux volumes du présent exemplaire reliés à l’époque chez l’éditeur même nous amène à penser que cette contrefaçon pourrait être un second tirage de l’originale puisque le fleuron de titre du tome Ier est ici une rose tandis que le fleuron de titre du tome second est bien une urne. Nous avons donc le tome premier en second tirage ou contrefaçon et le tome second en premier tirage de cette fort rare édition originale de 1782 imprimée en gros caractères en deux tomes à Genève.
Les Confessions, « première grande autobiographie des temps modernes » (P. P. Clément, Dictionnaire des Œuvres), comprend 12 livres et fut publiée en 2 fois : les 6 premiers livres en 1782 et le reste en décembre 1789 mais au format in-4.
Il n’y a donc pas d’édition originale séparée des 12 livres des Confessions de format identique.
« Dans ce livre, l’auteur fait sans détour l’aveu général de ses fautes, sans, d’ailleurs, en séparer l’histoire de son temps. C’est en quoi l’on pourrait les appeler des Mémoires. Mais, au fond, il aspire moins à se confesser qu’à se peindre, afin de se justifier. En se montrant à ses semblables « dans la vérité de sa nature », il pense apporter en même temps une contribution essentielle à l’histoire de l’homme.
Par son naturel, Jean-Jacques s’inscrit à jamais en faux contre son époque : une époque pétrie d’artifice, qui ne cultive plus guère que le plaisir, l’ennui et la sécheresse du cœur ».
Cette précieuse édition présente Les Rêveries du promeneur solitaire en édition originale.
Elle est de toute rareté.
Les 10 Promenades qui composent les Rêveries ont été écrites au jour le jour, sans ordre préétabli, au hasard des rencontres, des méditations, des souvenirs.
Tous les poètes romantiques français subirent l’influence de Rousseau, depuis les Méditations poétiques de Lamartine aux Feuilles d’Automne de Victor Hugo.
De toutes les œuvres de Rousseau, c’est celle qui est la plus proche de nous, celle qui semble bien demeurer comme le véritable chef-d’œuvre de l’auteur.
Cette édition originale des Rêveries du Promeneur solitaire est rare et très recherchée quand conservée dans sa reliure de l’époque.
Précieux exemplaire conservé dans sa séduisante reliure de l’époque.
Provenance : ex-libris manuscrit Le Comte de Carbonnières sur les pages de titre.
Louis François Élisabeth Ramond, seigneur de Carbonnières, baron Ramond et de l’Empire (1755-1827) est un homme politique, géologue et botaniste français considéré comme l’un des premiers explorateurs de la haute montagne pyrénéenne. Il découvre la littérature romantique allemande et notamment les Souffrances du jeune Werther de Goethe (1749-1832), ce qui le décide à se lancer dans l’écriture. Il publia en 1777 Les Dernières Aventures du jeune d’Olban. Il se prend de passion pour la haute montagne.
Il se met au service du cardinal de Louis René Édouard de Rohan (1734-1803), prince de Rohan et cardinal-archevêque de Strasbourg, célèbre pour avoir pris part à l’affaire du collier de la reine. Pour se perfectionner en histoire naturelle, il suit les cours de Jussieu au Jardin du roi. Il se lance également dans la politique et est élu en septembre 1791 député de Paris à l’Assemblée législative. Il appartient au club des Feuillants. Il soutient passionnément l’action de La Fayette, qui tente d’apaiser les ardeurs des jacobins. Menacé, il se réfugie dans les Pyrénées. Il multiplie les herborisations et les observations géologiques. Il est arrêté en 1794 et accusé d’être un ennemi de la Révolution. Emprisonné à Tarbes, il échappe de peu à la guillotine.
Entre juillet et novembre 1804 Louis Ramond de Carbonnières visite la forêt d’Ermenonville et se recueille devant la chaumière de Jean-Jacques Rousseau.
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