Description
Rare édition originale française des Frères Karamazov,
« l’œuvre capitale de Dostoïevski » (Dictionnaire des Œuvres).
Bel exemplaire conservé dans sa séduisante reliure de l’époque.
Dostoïevski, Fiodor. Les frères Karamazov.
Plon, Nourrit et Cie, 1888.
2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (3) ff., 291 pp., (1) f. de table, (1) f. pour le portrait ; II/ (2) ff., 332 pp., (1) f. de table.
Bradel de demi-toile verte, plats de papier marbré vert, étiquette de maroquin rouge au dos, fleuron et date dorés au dos. Reliure de l’époque.
185 x 115 mm.
Rare édition originale française des « Frères Karamazov », « l’œuvre capitale de Dostoïevski » (Dictionnaire des Œuvres).
Boutchik, Bibliographie des œuvres littéraires russes traduites en français, 1935, n°275.
C’est l’œuvre capitale de ce grand écrivain russe, d’une intensité de conception et d’analyse qui en fait une des œuvres les plus significatives de la littérature européenne de la seconde moitié du XIXe siècle.
Le roman des « Frères Karamazov » narre l’histoire de la violente inimitié qui oppose, dans le cadre d’une petite ville russe, un père et ses fils.
Ce roman est représentatif de ce qui, vers le déclin du naturalisme, fut appelé le « roman d’idées » et qui servit de scènes aux inquiétudes de l’esprit européen. Mieux qu’en aucune autre de ses œuvres Dostoïevski y montre que la littérature doit servir à révéler les innombrables problèmes que l’homme porte en soi sans se les avouer, ni oser les affronter.
Dans son ensemble « Les Frères Karamazov » sont une vaste analyse de l’âme humaine considérée uniquement sous l’angle de la morale.
Deux forces dominent dans l’âme de Dostoïevski : d’une part la foi en la bonté cachée de la nature humaine, de cette bonté qui se révèle sous la forme chrétienne d’une solidarité humaine infinie ; d’autre part, la constatation d’une misère humaine, qui tend continuellement à pousser l’homme vers l’abîme. A cette attitude toute pascalienne vient se mêler plus d’une ombre assez maléfique.
Dans ce jeu caché où le bien et le mal s’interpénètrent, dans la mise en scène de ces éléments contradictoires tels que les reflètent la moindre pensée ou la moindre action des protagonistes, on peut reconnaître un des ressorts essentiels de la philosophie et de l’art de Dostoïevski.
L’écrivain russe allait profondément influencer Proust et Gide :
« Gide est un fervent lecteur de Dostoïevski.
Il avoue : « J’admire Dostoïevski plus que je ne croyais qu’on pût admirer. »
Il retrouve chez lui ses propres pensées : Ai-je été influencé par Dostoïevski? C’est possible…
Lorsque je l’ai lu, j’ai senti en plus de mon admiration, d’extraordinaires affinités entre mes pensées et les siennes » (J. Chardavoine).
« Je considère « Les Frères Karamazov » comme une œuvre immense. Et au point de vue formel j’ai appris beaucoup de Dostoïevski, comme je dirai que j’ai beaucoup appris de Beethoven… Dostoïevski savait très bien ce qu’il voulait et ses romans sont un modèle de composition dans leurs procédés particuliers »
(Paul Claudel).
Bel exemplaire, très pur, conservé dans sa séduisante reliure de l’époque.
Ex-libris manuscrit sur les deux pages de titre.
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