Description
Parmi les 251 œuvres d’Alexandre Dumas
recensées par le bibliographe M. Clouzot,
11 seulement portent la mention « recherchée »
ou « très recherchée », dont celle-ci Henri III et sa cour.
Édition originale « très rare » (Carteret).
Précieux exemplaire de la duchesse de Berry,
avec l’ex-libris de sa bibliothèque au château de Rosny sur Seine.
Dumas, Alexandre. Henri III et sa Cour, drame historique en cinq actes et en prose.
Paris, Vézard et Cie, 1829.
In-8 demi-basane brune du temps, dos orné de petits fers, tranches jaspées.
Reliure de l’époque.
213 x 131 mm.
Édition originale « très rare » (Carteret, I, 224) appartenant au rarissime premier tirage sans mention d’édition sur le titre.
Parmi les 251 œuvres d’Alexandre Dumas, M. Clouzot a sélectionné les 11 éditions originales les plus recherchées, dont celle-ci : « Peu commun et recherché. Existe avec mention fallacieuse d’édition » (Clouzot, 94).
« Henri III et sa cour, dont l’action est rapide, met en scène la politique difficultueuse du roi, les ténébreux complots qui l’opposent à sa mère, Marie de Médicis, et à ce parti qui avait alors à sa tête le tout‑puissant et ambitieux duc de Guise. Les divers épisodes se nouent autour d’une simple intrigue sentimentale : les amours de Catherine de Clèves, duchesse de Guise, et du comte de Saint‑Mégrin, favori du roi. Le duc, ayant découvert cette trahison, oblige sa femme à fixer un rendez‑vous au comte de Saint-Mégrin afin de le faire assassiner par ses coupe-jarrets. Pendant que le duc savoure, avec une féroce cruauté, le désespoir de sa femme qui, mise au courant de ce projet, se trouve pourtant impuissante à le faire échouer, la duchesse est obligée de surmonter sa douleur afin que la Cour ignore ce scandale. Ce drame révèle pour la première fois l’exceptionnelle maîtrise de celui qui devait s’imposer, en France, comme le véritable triomphateur du nouvel art théâtral pendant plus d’un quart de siècle. Il tire surtout son importance de l’époque où il a été écrit. Deux ans après la fameuse préface de Cromwell et un an avant Hernani, Dumas utilisant de vieilles chroniques et des Mémoires parfois peu véridiques (surtout ceux d’Anquetil), mais que son sens légendaire du romanesque savait merveilleusement exploiter, offrait aux spectateurs ce « drame historique » nourri de passions violentes et plein de « couleur locale » qu’attendaient tous les novateurs. Bien plus, grâce à un instinct scénique très sûr et à une langue facile, il obtint ce succès populaire que Victor Hugo, pourtant veritable chef de file du théâtre romantique, n’obtiendra jamais. »
Précieux exemplaire a marges immenses (faibles rousseurs) conservé dans son élégante reliure de l’époque provenant de la bibliothèque de la duchesse de Berry, grande admiratrice de Dumas.
Dans les ventes publiques de 1921-1922 décrites par Carteret, l’édition originale d’Henri III et sa cour en reliure postérieure se vendait 25% plus cher que l’originale du Comte de Monte-Christo en reliure de l’époque et 8 fois le prix de l’originale des Impressions de Voyage.