Description
Célèbre édition originale du voyage qu’Henri Ellis
entreprit en 1746 et 1747
pour découvrir un passage plus court aux Indes Orientales.
Précieux exemplaire relié en maroquin rouge
par le grand libraire parisien de l’époque Anguerrand
pour le Chancelier et Président de Lamoignon (1735-1789).
Ellis, Henri. A Voyage to Hudson’s Bay, by the Dobbs Galley and California, In the Years 1746 and 1747, For Discovering a North West Passage… with the Countries adjacent.
London, H. Whitridge, 1748.
Grand in-8 de XXVIII et 336 pp. [96, 89-336], 1 carte dépliante et 9 figures dont 6 dépliantes.
Plein maroquin rouge, double filet doré encadrant les plats, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, mors fragiles, tranches dorées.
Élégante reliure parisienne de l’époque réalisée pour le Président Lamoignon.
206 x 127 mm.
Célèbre édition originale traduite dès l’année suivante en français sous le titre :
« Voyage de la baye de Hudson, fait en 1746 et 1747, pour la découverte du passage du nord-ouest ; contenant une description exacte des côtes et l’histoire naturelle du pays, avec une relation historique de toutes les expéditions faites pour la découverte d’un passage plus court aux Indes Orientales, etc, etc. Traduit de l’anglois Paris, 1749 ».
Elle est ornée d’une carte dépliante et de 9 planches, la plupart dépliantes.
Sabin, 22312 ; Staton & Tremaine, Canadiana, 207 ; Hill, 540.
“ The first part contains a history of English voyages to discover the north-west passage and the rise of the Hudson’s Bay Company. The second describes an expedition under Captain Moor and Captain Smith financed by private subscription (notably by Arthur Dobbs), on which Ellis was hydrographer, surveyor and mineralogist. The expedition was instigated by the North-West Committee, a body of Dobbs’s supporters, in the years following Captain Middleton’s abortive attempt to find a passage, and the subsequent acrimonious dispute between Dobbs and Middleton described here as “long and warm” (p. 99).
This voyage proved, finally, the non-existence of a north-west passage from Hudson’s Bay, though the third part contains arguments in favour of a passage, and concludes with « where it might be expected » (pp. 327-333). The work contains valuable information on the customs of the Eskimos, until then little known.”
“A valuable performance, containing many curious and sensible observations » (Lowndes).
« The most important result of this voyage was that it definitely put an end to the idea that the N.W. Passage lay through Hudson’s Bay. Ellis’ work, although containing many valuable observations on tides, on the vagaries of the compass, and on the customs of the Eskimos, a people then practically unknown, mingles a great deal of speculation on the certain existence of the passage, on magnetism, on fogs, on rust, and other matters » (Maggs, Bibl. Americana, part V, p. 470).
Henri Ellis servait dans la marine. Il fit partie de l’expédition qui allait en 1746 chercher par la baie d’Hudson un passage au nord-ouest. On lui donna la qualité d’agent du comité, avec des instructions particulières qui lui recommandaient de noter soigneusement tout ce qui concernait la géographie, l’art nautique et l’histoire naturelle. L’expédition était composée de la galiote le Dobbs, commandée par le capitaine G. Moore, et de la Californie, capitaine Smith. On partit de Gravesend le 24 mai. Le 27 juin, on aperçut par les 58° 30′ de latitude boréale des glaçons flottants ; bientôt on fut au milieu des brumes épaisses, on vit des masses énormes de glace et des bois flottants. Le 8 juillet, on eut connaissance des îles de la Résolution, à l’entrée du détroit d’Hudson. Ellis découvrit à la côte Welcome le cap Fry. Il publia en anglais la relation de ce voyage (c’est le présent volume) ; cette relation a été assez mal traduite en français, en allemand, en hollandais…. On trouve des extraits de la relation d’Ellis dans les tomes 14 et 15 de l’histoire générale des voyages et dans plusieurs recueils. L’ouvrage d’Ellis commence par une histoire des tentatives faites jusqu’en 1746 pour la découverte du passage du nord-ouest.
Précieux volume relié en maroquin rouge parisien de l’époque par Pierre Anguerrand pour le Président De Lamoignon.
Pierre Anguerrand fut reçu maître en 1726, garde de Communauté en 1748. Nommé relieur du Roi en 1746, en remplacement de Du Seuil, il exerça jusqu’en 1767. Il fut un des relieurs préférés du célèbre bibliophile le Président Lamoignon (1735-1789), président au Parlement de Paris, puis garde des sceaux de France et chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit.
La bibliothèque fondée par Guillaume de La Moignon fut augmentée de tout le cabinet Berryer, son beau-père, ancien garde des sceaux, mort en 1762. Monsieur de La Moignon, également épris de cet amour héréditaire des livres, plein de connaissances et de goût, avant de joindre le cabinet de son beau-père aux richesses bibliographiques de ses ancêtres, soumit à un examen rigoureux le catalogue de la collection de Guillaume de La Moignon, dont le bibliothécaire était le savant Baillet. Le catalogue analytique de cette bibliothèque, dressé par celui-ci ne comptait pas moins de trente-cinq volumes in-folio manuscrits. Par cet examen, on supprima des éditions communes et beaucoup d’autres ouvrages que des éditions subséquentes et meilleures rendaient inutiles. Ces deux parties fondues ensemble, s’appuyant l’une sur l’autre, déterminèrent La Moignon, après bien des transcriptions coûteuses, à faire imprimer pour son usage particulier le catalogue de sa bibliothèque ainsi remaniée. Ce catalogue parut sous le titre suivant : Catalogue des livres imprimés et manuscrits de la bibliothèque du président de La Moignon (par L.-Fr. de La Tour), avec une table des auteurs et des anonymes. Paris, 1770, in-8°. Les plus beaux livres de cette bibliothèque furent vendus en bloc à des libraires anglais, cas du présent exemplaire.
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