Description
« J’ai commencé d’écrire Godot pour me détendre, pour fuir l’horrible prose que j’écrivais à l’époque, la sauvage anarchie des romans »
Edition originale de cette pièce majeure de Beckett, chef-d’œuvre du théâtre de l’absurde.
Très bel exemplaire, conservé broché, tel que paru.
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Beckett, Samuel. En attendant Godot.
Paris, Editions de Minuit, 1952.
In-12, brochure d’éditeur.
186 x 118 mm.
Edition originale de cette pièce majeure du theatre de l’absurde.
Federman & Fletcher 259; Vignes, n° 154 ; KNLL II, S. 377f ; En Français dans le texte, n° 395.
Exemplaire du tirage ordinaire, limité à 2000 exemplaires, après seulement 35 exemplaires sur vélin supérieur.
“A post-World War II existential play belonging solidly to the tradition of the « Theatre of the Absurd. » Federman & Fletcher 259.« Cette pièce sur l’absurdité de la condition humaine fut créée par Roger Blin le 5 janvier 1953 au Théâtre Babylone à Paris. Après des débuts houleux, son succès ira croissant jusqu’à en faire l’un des titres les plus joués du répertoire contemporain » (Vignes, n°154).
Beckett commença la rédaction d’En attendant Godot en 1948. Publiée par Jérôme Lindon, alors à la tête des Éditions de Minuit, la pièce fut jouée pour la première fois en janvier 1953 au théâtre de Babylone. Si les premières représentations firent scandale, le succès de ce texte n’a jamais été démenti depuis, faisant date dans l’histoire du théâtre.
« En attendant Godot, qui rendit tout à coup célèbre son auteur en 1953, confirme cette idée fondamentale de Beckett : l’homme est celui qui doit parler. Deux restes d’hommes sans âge attendent, indissociables, sur une scène, face à un public constamment pris à parti, un dénommé Godot, Godet ou Godin — God en tous cas — qui doit venir, si du moins l’apologue des deux larrons est fondé […]. La scène se passe quelque part dans cette putain de terre […]. Les clowneries de Wladimir et Estragon et l’histoire drôle qu’on nous promet témoignent en effet de cet humour noir dont le rire déchire, car Beckett nous tend au miroir notre face niée par l’absence de Dieu » (Sylvie Collot, En Français dans le texte, n° 395).
Beckett détaille en janvier 1952 dans une lettre à Michel Polac : « Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. […] Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. […] Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d’en voir l’intérêt. Mais ce doit être possible. »
Très bel exemplaire, conservé broché, tel que paru.