Description
Les Essais de Nicole
reliés en maroquin aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810).
Nicole, Pierre (1625-1695). Essais de morale, contenus en divers traités sur plusieurs devoirs importans.
Paris, Deprez, 1755,
Suivi de : Suite des essais de morale. Paris [tomes IX à XII] et Liège, 1767 [tome XIV]. 14 tomes en 15 volumes.
Avec : Instructions théologiques et morales sur le symbole. Paris, G. Desprez, 1761. 2 volumes – Instructions théologiques et morales sur l’oraison dominicale… Paris, G. Desprez, 1761. 1 volume. – Instructions théologiques et morales sur les sacremens. Paris, G. Desprez, 1767. 2 volumes. – Traité de la prière… Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes. – Instructions théologiques et morales sur le premier commandement du décalogue… Paris, G. Desprez, 1768. 2 volumes.
Réunion de 24 tomes in-12, maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure de l’époque.
166 x 96 mm.
Edition collective de cette œuvre célèbre imprimée en 24 volumes entre 1755 et 1768.
Elle est fort rare. Un 25è volume, non écrit par Nicole, n’est pas joint.
La première édition des Essais de Morale parut en 9 volumes entre 1693 et 1700.
La publication en fut continuée à titre posthume jusqu’en 1714.
« Les « Essais » représentent une des sources les plus importantes de l’abondante littérature moraliste du XVIIè siècle. De plus, ils constituent un document précieux : finesse psychologique, acuité d’observation et profonde connaissance de l’âme que teinte toujours ce pessimisme propre aux disciples de La Grâce. Cette attitude pourtant n’engendre pas la négation, non plus que la suppression des meilleures activités humaines : exemple, l’analyse de l’intolérance dans la contradiction (« Sur la façon de conserver la paix parmi les hommes ») et les observations contenues dans l’essai « Sur la faiblesse humaine ».
Nicole examine les problèmes moraux que traitent les orateurs sacrés ; il y apporte cette méthode scolastique de distinctions subtiles qui est le propre des aristotéliciens et son objectivité est plus grande encore que la leur. Il lui manque seulement cette ferveur de sentiments que l’espérance inspire aux grands prédicateurs, tels Bourdaloue et Fléchier.
Précieux exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810).
« Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, seconde fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de Marie-Antoinette-Ferdinande, infante d’Espagne, née à Turin le 2 septembre 1753, épousa le 14 mai 1771 Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, plus tard Louis XVIII, dont elle n’eut pas d’enfant. Elle prit en émigration le titre de comtesse de Lille et mourut à Hartwell, en Angleterre, le 13 novembre 1810. »
« La comtesse de Provence eut, à l’exemple de son époux, qui se piquait fort de littérature et cultivait les muses, le goût des Lettres et des Arts. Sa bibliothèque, dont le catalogue manuscrit est à l’Arsenal, avait été composée avec beaucoup d’intelligence. »
Les tomes VII, VIII et XIV ont été reliés aux armes de la comtesse d’Artois, palette dorée en pied des dos légèrement différente.