Description
Édition originale du premier ouvrage de Romain Gary,
« roman de la résistance ».
L’un des 200 exemplaires numérotés
imprimés sur papier Outhenin-Chalandre, seul grand papier.
Séduisant exemplaire, pur, non coupé,
conservé dans sa brochure, tel que paru.
Gary, Romain. Education européenne.
Paris, Calmann-Lévy, 1945.
In-12 de 178 pp., (1) f.
Brochure, couverture imprimée. Brochure de l’époque.
187 x 120 mm.
Édition originale du premier ouvrage de Romain Gary.
L’un des 200 exemplaires numérotés imprimés sur papier Outhenin-Chalandre, seul grand papier.
« Ecrit pendant la guerre et couronné par le prix des Critiques en 1945, Education européenne est un ouvrage fort sur la barbarie de la guerre, à laquelle s’oppose le refus du désespoir » (A. M).
« Romain Gary connaît le succès dès l’Education européenne (1945), écrit en pleine tourmente, loin de cette Pologne dont il reconstitue « l’enfer blanc des forêts » pour situer et saluer la résistance des hommes au monde cruel et dérisoire – piège de la condition humaine »
(André Brincourt, Littératures d’outre-tombe).
Dans une forêt près de Wilno, des partisans polonais survivent en petits groupes : étudiants, rescapés de l’armée polonaise, fils de paysans, ils ont pris le maquis pour se venger des allemands. L’issue de la bataille de Stalingrad est encore incertaine.
Souvent, le soir, au fond des abris recouverts de branchages, on discute, on écoute les histoires de Dobranski. Celui-ci écrit un livre intitulé « Education européenne ». Pour certains de ses camarades, cette éducation a produit « les bombes, les massacres, les otages fusillés, les hommes obligés de vivre dans des trous comme des bêtes » ; pour lui, c’est « la liberté, la dignité, l’honneur d’être un homme », « tout ce qui empêche l’homme de désespérer ».
Janek a quatorze ans, il est le benjamin du groupe. Son père lui avait fait un abri dans la forêt et le ravitaillait. Un jour, il n’est pas revenu. Alors Janek a rejoint les partisans. Il apprendra plus tard les circonstances de la mort de ses parents, tués par les allemands. Il fait la connaissance de Zosia, à peine plus âgée que lui, et les deux adolescents se prennent parfois à rêver d’un monde meilleur où ils apprendront à leurs enfants à aimer et non à haïr.
A la fin de la guerre, Janek aura vu mourir presque tous ses amis. Il a appris à tuer, lui aussi. Il est désabusé. Dobranski, en mourant, lui transmettra pourtant un peu de son espérance.
« Romain Gary, qui a combattu héroïquement dans l’aviation alliée depuis l’Angleterre, choisit d’évoquer sur le mode de la fiction les combats des partisans polonais dans Education européenne. Ce premier roman pose une question essentielle qui reviendra souvent chez l’auteur et qui concerne la possibilité même de la littérature après les monstruosités du nazisme : que vaut désormais la culture européenne si elle a pu accoucher de pareilles horreurs ? Comment reprendre le fil de la tradition humaniste occidentale après une telle barbarie, qui n’est pas venue de l’extérieur mais du cœur même de la vieille Europe ? »
(Denis Labouret, Littérature française du XXe siècle).
« Ancrée dans la résistance au totalitarisme et le souvenir de la Shoah, l’œuvre de Romain Gary prône un humanisme généreux ouvert à la diversité culturelle et dénonce inlassablement toutes les exclusions » (Pierre Bayard).
Séduisant exemplaire, pur, non coupé, conservé dans sa brochure, tel que paru.