Description
« Un des hommes qui font le plus honneur à la philosophie
et à la nation » (Diderot).
Édition originale de ce texte essentiel de Gassendi
qui exerça une puissante influence sur la formation du mouvement rationaliste
au siècle des Lumières.
Bel exemplaire conservé dans son vélin du temps.
Gassendi, Pierre. De vita et moribus Epicuri Libri octo.
Lyon, Guillaume Barbier, 1647.
In-4 de 3 ff., pp.5-236, (9) ff., portrait.
Plein vélin souple de l’époque, titre calligraphié au dos, mouillures éparses, qq. rousseurs.
Reliure de l’époque.
214 x 152 mm.
Édition originale de ce texte essentiel de Gassendi qui exerça une puissante influence sur la formation du mouvement rationaliste au siècle des Lumières.
Elle est ornée d’un portrait d’Épicure.
Goldsmith G., 186 ; Hoffmann, II, 148 ; Turner-G., 88 ; Franck, Dictionnaire des Sciences philosophiques, pp. 494-502 ; J. H. Randall, The Career of Philosophy, I, pp. 521-23.
Ce texte pose la fondation de l’atomisme épicurien de Gassendi et vise, pour la première fois, à réhabiliter officiellement Epicure.
La thèse atomiste développée par Gassendi sera utilisée par Boyle et adoptée par Newton.
« Before Galileo and Descartes had succeeded in combining mathematics with mechanics, the chief refuge of hard-headed opponents of scholastic verbalism and Renaissance Platonism was the tradition of Greek atomism. Its chief representative during the period of Cartesian domination was Gassendi, who stands both as the climax of Epicurean atomism of the Renaissance in its accommodation to a mathematical science of nature, and as the first of the explorers of the implications of that science for the traditional empirical philosophy of knowledge.
Gassendi is with Hobbes one of the fathers of ‘scientific’ empiricism.
Gassendi indeed fancied himself the creator of the great rival scientific system to that of Descartes, the system founded on sound experience. History has reserved that distinction for Hobbes; yet it probable that Gassendi contributed far more to the actual advance of scientific ideas than his more consistent and gifted British fellow-worker. » (J.H. Randall).
« Je ne crois pas, dit Bayle, qu’en quelque pays qu’on ait écrit pour ce philosophe [Epicure], on ait égalé Gassendi : ce qu’il a fait là-dessus est un chef-d’œuvre, le plus beau & le plus judicieux recueil qui se puisse voir. »
« Personne n’a fait l’apologie d’Epicure avec plus d’esprit, plus heureusement que Pierre Gassendi, personnage véritablement grand, savant s’il en fut jamais un dans toutes sortes de sciences. »
(Sansom Parker).
Gassendi (1592-1655), « le plus savant parmi les philosophes et le plus habile philosophe parmi les savants du XVIIe siècle » (Tennemann) obtint la chaire de philosophie à l’université d’Aix.
Le Prince de Conti suivait les cours de Gassendi.
Les découvertes de Copernic, de Galilée, de Kepler lui démontrant l’insuffisance de l’aristotélisme, il essaya de la faire reconnaître en public dans ses leçons. En 1624 il se rendit à paris où il se lia avec la plupart des esprits distingués de son temps, La Mothe Le Vayer, Mersenne, Descartes, Kepler et Galilée.
Si la rivalité fut grande entre Gassendi et Descartes, ils se rejoignirent en tant qu’adversaires d’Aristote.
Comme Descartes, Gassendi affirme en effet les droits de la raison contre les superstitions.
« C’est de Leibniz qu’il convient de rapprocher Gassendi, puisqu’ils tendent tous deux à substituer un dynamisme au mécanisme cartésien. Mais Gassendi se rattache plus immédiatement à ce courant empiriste et scientifique, un peu en marge du XVIIe siècle et qui, par l’intermédiaire de Fontenelle, aura une grande influence sur l’époque suivante.
Gassendi se réclame d’Epicure auquel il consacrera plusieurs ouvrages. » (Dictionnaire des auteurs).
Luillier, connaissant les notes qu’il avait recueillies sur la vie d’Epicure les fit imprimer à Lyon en 1647. L’accueil fait à ce traité encouragea Gassendi. Il se mit avec une nouvelle ardeur à étudier Epicure et à préparer les matériaux importants de ses ouvrages qu’il donna plus tard sur ce philosophe. Gassendi s’attacha à montrer que la vie d’Epicure avait été calomniée et ses doctrines mal comprises et dénaturées. , Il réussit dans les travaux qu’il entreprit pour faire connaître la vie et les doctrines d’Epicure. Il fallait pour cela rassembler, mettre en ordre, discuter tous les témoignages qui avaient pu survivre aux siècles. Gassendi le fit avec un rare bonheur et les traités qu’il publia sur ce point sont des chefs-d’œuvre d’érudition et de saine critique. (Franck).
Bel et précieux exemplaire conservé dans son vélin du temps.