Description
L’histoire des révolutions de France
relié spécialement pour l’impératrice de Russie Marie Feodorovna.
La Hode. Histoire des révolutions de France, où l’on voit comment cette Monarchie s’est formée, & les divers Changemens qui y sont arrivés par rapport à son Etendue & à son Gouvernement.
La Haye, Pierre Gosse & Adrien Moetjens, 1738.
4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/(5) ff., 383 pp. ; II/(1) f., 576 pp. ; III/370 pp. ; IV/(1) f., 520 pp.
Chevrette rouge, roulette florale encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné de fleurons et filets dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert et bleu, filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XVIIIe siècle.
158 x 94 mm.
Édition originale de l’histoire des Révolutions de France couvrant la période allant de Clovis à Louis XIV.
Conlon, 38 :534.
Yves Joseph de La Motte (1680-1738) « prêtre de la Compagnie de Jésus », prend en Hollande le pseudonyme de La Hode vers 1732.
Il enseigne vers 1711 au Collège Louis-le-Grand, où il est le préfet d’étude de René Louis d’Argenson et se rend célèbre par un sermon prononcé dans la cathédrale de Rouen le 20 octobre 1715 dans lequel il attaque les « novateurs » de l’entourage du Régent. Désavoué par ses supérieurs, il est relégué à Hesdin ; il y travaille pour d’Argenson qui lui confie le plan et les matériaux de l’Histoire du droit public ecclésiastique.
Les aventures de La Motte sont rapportées par d’Argens. Selon lui, il aurait dilapidé un bénéfice considérable et extorqué 1000 francs à Voltaire avant de fuir à Constantinople où il se serait fait Turc ; Voltaire semble d’accord avec d’Argens pour dire que La Motte vécut en « mendiant » en Hollande.
En Hollande, il travaille pour Rousset puis pour La Martinière, comme auteur, copiste, journaliste anonyme.
Inspiré par les Jésuites dans ses attaques contre le Régent en 1715 mais désavoué par eux, il reste lié, en Hollande, aux milieux catholiques. Il est considéré par Voltaire et d’Argens comme un émissaire des Jésuites ; après 1715, il se rapproche des cercles politiques de la Régence et fera à plusieurs reprises l’apologie de Philippe d’Orléans.
Très bel et précieux exemplaire relié spécialement pour l’impératrice de Russie Marie Feodorovna.
Née princesse Dorothée-Sophie-Augusta de Wurtemberg, nièce de Frédéric le Grand, elle épousa en octobre 1776 Paul, fils de la grande Catherine. Il monta sur le trône à la mort de sa mère, le 17 novembre 1796.
Sa haine de la Révolution française fut telle qu’il interdit l’importation de tout livre français.
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