Description
La véritable édition originale du dernier roman du jeune Radiguet.
Bel exemplaire, conservé broché, non coupé ;
l’un des 20 exemplaires mythiques dits « des bonnes feuilles ».
Radiguet, Raymond. Le bal du comte d’Orgel.
Paris, Bernard Grasset, 1924.
In-12 de 244 pp., broché sous couverture vert d’eau imprimée spécialement, dos de la couverture passé, exemplaire non coupé.
187 x 119 mm.
Très rare véritable édition originale dite « des bonnes feuilles », du second et dernier
roman du jeune Radiguet.
Tirage unique dit des « bonnes feuilles » limité à 20 exemplaires pour les amis de Radiguet,
donnant le premier état du roman avant les modifications et suppressions apportées par la
suite par les correcteurs (Cocteau, P. de Lacretelle, R. Behaine, J. Kessel, Grasset).
La couverture porte cette mention : Epreuve du roman de Raymond Radiguet Le Bal du comte d’Orgel.
En l’état exact laissé par l’auteur et avant toutes corrections même typographiques.
À chaque page on peut constater que le texte est très différent de celui publié et qu’il y eut de très
nombreuses et importantes modifications.
Il a été tiré de ces bonnes feuilles vingt exemplaires numérotés.
Notre exemplaire porte le numéro 9.
Raymond Radiguet avait remis à Grasset les épreuves de son second roman en octobre 1923. Jugeant
le texte abouti, l’éditeur en tira immédiatement des épreuves avant la fin du mois d’octobre.
Radiguet mourut brutalement le 12 décembre sans avoir pu les corriger. En hommage au romancier disparu, Grasset en fit cependant tirer 20 exemplaires, avant l’édition définitive, dont le texte sera fortement modifié.
« Ce second et dernier livre du jeune Raymond Radiguet (1903-1923), paru un an après sa mort, marque une étape dans la manière de cet écrivain si prodigieusement précoce. Tandis que dans ‘le Diable au corps’ il avait traité le thème d’un adolescent engagé dans un trop grand amour, avec d’évidentes intentions antiromantiques et anti-rhétoriques, se fiant seulement aux maigres enchantements d’une minutieuse et précise ‘relation’, il tente ici le roman de pure analyse. Au cours d’un bal, les deux protagonistes acquièrent la certitude intime et profonde que leur passion, pour dominée qu’elle soit par la fatalité, n’en sera pas moins toujours sacrifiée au devoir. En effet, rien ne se passe et le drame reste purement intérieur : ce qui nous vaut de minutieuses analyses psychologiques. Radiguet a offert, avec ce petit livre, un modèle typique d’une des tendances caractéristiques qui domine le roman français contemporain : le néo-classicisme. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 376).
Bel exemplaire conservé broché, non coupé, tel que paru.