Description
L’un des deux exemplaires répertoriés en main privée
de cette grande édition originale
de langue française imprimée à Paris en 1540.
Prestigieux exemplaire cité par Bechtel provenant des bibliothèques Yemeniz (1867), A. Barbet (1932),
Lucien Graux et Hans Furstenberg,
ainsi décrit dans le Catalogue Yémeniz :
« In-folio, veau fauve (ancienne et riche reliure à compartiments,
genre Grolier, parfaitement conservée) ».
Marc Aurele. Le livre doré. Antoine de Guevara. L’orloge des Princes. Traduict Despaignol en langaige francois.
Paris, [Etienne Caveiller pour], Galliot du Pré, 1540.
3 tomes reliés en un volume in-folio gothique de (8) ff., 90 ff., 71 ff., (1) f., 82 ff.
Veau fauve, grand décor complexe d’entrelacs peint en noir et de petits fleurons dorés disposés dans les angles et sur le champ, dos à nerfs orné d’un petit fer doré restauré, tranches dorées et ciselées, restauration angulaire marginales au dernier f. Reliure de l’époque.
295 x 205 mm.
Edition originale en langue française très rare dédiée à Henry, Daulphin de France et duc de Bretaigne, ornée d’un grand bois illustrant le roi François Ier entouré de sa cour.
« Edition rare » (A. Firmin Didot).
Ce livre connut un succès considérable aux XVIe et XVIIè. En un siècle et demi, on compte en effet 91 éditions en français, italien, espagnol, allemand, anglais et latin. L’horloge en question, c’est l’horloge de la vie. L’auteur veut enseigner les princes, leur apprendre comment il faut employer chaque heure du jour au mieux des besoins et comment il faut gouverner les peuples. L’œuvre est divisée en trois livres.
Si Guevara a placé son propos sous l’égide de Marc Aurèle, c’est pour faire comprendre à son lecteur que si un païen a été un prince excellent, à plus forte raison un chrétien devra s’employer à l’être. Guevara est un humaniste de la Renaissance.
Il s’efforce de prouver que le gouvernement monarchique est le meilleur de tous. Le gouvernement est un service, et si les peuples doivent obéir aux princes, les princes ont pour devoir, plus encore que les gens du commun, d’obéir à Dieu. Le deuxième livre, qui traite des devoirs du prince à l’égard de sa femme et de ses enfants, est, en fait, un véritable traité de puériculture. Guevara prouve d’abord la bonté de l’état de mariage.
Description : Encadrement en forme de portique aux trois titres. Figures au dernier f. prélim. v° (François Ier au conseil). Impression de Caveiller, avec marques de G. du Pré en fin de chaque partie.
Exemplaire réglé conservé dans une reliure au décor riche et complexe s’inspirant de ceux réalisés pour les livres de Jean Grolier ou Thomas Wotton, les tranches, dorées et ciselées, sont fort belles.
Précieux volume provenant des célèbres bibliothèques Yemeniz, 1867 n° 556 ; A. Barbet 1932, n° 91 ; Lucien Graux avec ex-libris et Hans Furstenberg. La reliure de la première moitié du XVIe siècle a fait l’objet de quelques retouches d’usage. Elle était ainsi décrite dans le catalogue Yemeniz de l’année 1867 :
« In-folio, veau fauve. (Ancienne et riche reliure à compartiments, genre Grolier, parfaitement conservée). Exemplaire dans toutes ses marges. »
Lors de la vente Yemeniz, en 1867 (l’une des plus belles bibliothèques du XIXe siècle) d’assez nombreux livres furent vendus 2 F or ; le présent volume fut adjugé 350 F or.
Cette édition originale est fort rare et Bechtel cite cet exemplaire et n’en mentionne que deux autres : BNF Rés. R-527. Firmin-Didot (1879, n° 224, mar. vert Niedrée. (Reliure du XIXe siècle).
Très précieux exemplaire de cette édition originale française de la Renaissance répertorié en main privée.