Description
Rare édition originale de ce « Mémoire important » (Peignot).
Précieux et superbe exemplaire, immense de marges,
conservé dans sa brochure de l’époque, tel que paru.
Le Trosne, Guillaume-François. De l’administration provinciale, et de la réforme de l’impôt.
Basle, 1779.
Suivi de :
Le Trosne, Guillaume-François. Manière de simplifier le plan proposé.
In-4 de X pp., 661 pp., 24 pp.
Brochure de l’époque, exemplaire non rogné. Reliure de l’époque.
270 x 210 mm.
Rare édition originale, bien complète de son supplément ajoute a quelques exemplaires seulement de cet « ouvrage important » (Quérard) de Le Trosne qui sera saisi et proscrit dès 1780.
Dictionnaire de l’économie politique, C. Coquelin, II, pp. 38-39 ; J. Mille, G.-F. Le Trosne, un physiocrate oublié, p. 25; Quérard, V, 263 ; Peignot, Livres condamnés au feu, II, 164-165 ; Kress S, 4942 ; Stammhammer, p. 307.
INED et Einaudi ne citent que des editions postérieures.
« Le seul travail pratique de l’école physiocratique et son dernier mot. Le Trosne y examine l’administration de son époque avec une précision remarquable et sans aucune partialité.
Cette puissante étude est le meilleur tableau que nous possédions des Finances de l’Ancien Régime »
(J. Mille).
« Long Mémoire composé en 1775 dans lequel on trouve des renseignements positifs sur ce qu’était la société avant la révolution et des idées analogues à celles que Turgot, dont il était l’ami, avait soumises deux ans auparavant à Louis XVI, dans un projet de constitution.
Le Trosne signale les funestes effets de la féodalité et en réclame l’abolition complète avec beaucoup de force et de raison » (Ch. Coquelin).
Vers 1775, les difficultés toujours croissantes de la perception de l’impôt et l’insuffisance des ressources fournies ramenèrent l’attention publique vers un projet dont le marquis de Mirabeau avait été le promoteur dès 1750 : créer des administrations provinciales. L’académie de Toulouse ayant invité les publicistes à s’occuper de ce sujet, Le Trosne répondit par un mémoire. Ce travail fut publié en 1779.
Le Trosne, dans sa réforme de l’impôt, ne ménageait pas beaucoup les prérogatives du clergé à Paris ; comme en 1780, il devait y avoir une réunion du clergé à Paris, le Garde des Sceaux craignit que ce livre ne les indisposât : pour éviter bruit et scandale, il le fit saisir, bien que Necker en eût favorisé la publication. L’ouvrage reste une source importante de renseignements sur l’organisation de la société avant 1789.
« Esmein a pu dire que le comité de constitution de 1789 avait pris pour modèle le plan de Le Trosne ; dans « De l’administration provinciale et de la réforme de l’impôt », Le Trosne avait exposé tout un système d’administrations électives. Il partait de ce principe qu’une administration provinciale était le seul moyen d’intéresser la Nation au rétablissement de la chose publique. » (Sieyès et sa pensée, P. Bastid).
« L’ouvrage a été proscrit et saisi par ordre du garde des sceaux en 1780. L’auteur, dans sa réforme de l’impôt, ne ménageait pas beaucoup les prérogatives du clergé. Comme en 1780, il devait y avoir une réunion du clergé à Paris, le garde des sceaux craignit que ce livre n’indisposât les évêques et archevêques ; pour éviter tout bruit et tout scandale, il le fit saisir, quoique Necker en eût favorisé la publication et la distribution. » (Peignot).
Exemplaire bien complet du texte intitulé Manière de simplifier le plan proposé joint seulement à quelques exemplaires.
Précieux et superbe exemplaire, très pur intérieurement, non rogné, immense de marges, conservé dans sa brochure de l’époque.
Corrections manuscrites aux pages 180 et 181.