Description
Le précieux exemplaire du Théâtre espagnol
de Bonaparte à La Malmaison.
Un théâtre avait été aménagé dans les combles
où les proches de l’empereur interprétaient ses pièces favorites.
Lope de Vega. Calderon. Moreto. Fragoso. Pièces du théâtre espagnol traduites par Linguet.
Paris, de Hansy, 1770.
4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/(2) ff., 496 pp. ; II/(2) ff., 497 pp. ; III/(2) ff., 417 pp. ; IV/(2) ff., 419 pp., (3) pp., 5 pp. de catalogue.
Veau marbré, dos lisses ornés de triple filet et de fleurons dorés, pièces de titre en maroquin rouge, de tomaison en maroquin citron, filet or sur les coupes, tranches marbrées. Reliure de l’époque.
167 x 98 mm.
Première traduction française intégrale par Linguet de pièces de théâtre des grands auteurs comiques espagnols.
Cette édition collective rassemble 15 comédies du théâtre espagnol du siècle d’or :
3 comédies de Lope de Vega : La Constance à l’épreuve, Le précepteur supposé et Les vapeurs ou la fille délicate.
6 comédies de Calderon : Il y a du mieux, Le viol puni, La cloison, Se défier des apparences, La journée difficile et On ne badine point avec l’amour.
3 comédies de Moreto : La chose impossible, La ressemblance et L’occasion fait le larron.
1 comédie de Fragoso : Le sage dans sa retraite.
La fidélité difficile, par Candamo et Le fou incommodé par Solès.
A la suite sont insérés divers intermèdes du théâtre espagnol : Intermède des melons, Intermède des Beignets, Intermède du malade imaginaire, Intermède de la relique…
Les imitateurs de Lope sont nombreux : en France, Hardy, Rotrou, le sieur d’Ouville, le grand Corneille lui-même, Boisrobert, Montfleury ; quelques traits de Lope reparaissent chez Molière.
« François Laserre, qui a lu plus de cent pièces de Lope de Vega, estime qu’ « il y a bien eu une influence de Lope sur Corneille et surtout que cette influence fut très précoce. Avant Mélite, il avait lu Lope de Vega, et lors de la composition de La Veuve, il utilisait déjà au moins sept ou huit des volumes de la collection de Lope de Vega ».
Huszar affirme que le nom de Bélise dans Les Femmes savantes vient de Los melindres de Belisa de Lope de Vega et que Molière a mis l’auteur espagnol à contribution. (J. M. Losada-Gaya).
Précieux exemplaire de Bonaparte à La Malmaison portant un cachet sur chaque titre.
Il figure dans l’inventaire de la bibliothèque de La Malmaison sous le n°1650.
Napoléon avait un goût marqué pour le théâtre. A La Malmaison, au petit « théâtre portatif » installé dans les combles succéda, en 1802, une « vraie » salle construite par Fontaine. Les pièces y étaient souvent jouées par les proches de l’Empereur : Hortense et Eugène de Beauharnais, Caroline Murat, Bourrienne…