Description
Édition originale des Oraisons funèbres de Malraux.
L’un des 80 exemplaires imprimés sur Hollande, tirage de tête.
Très bel exemplaire, très pur, non coupé,
conservé broché, tel que paru, à l’état de neuf.
Malraux, André. Oraisons funèbres.
Gallimard, 1971.
In-8 de 143 pp.
Brochure de l’éditeur, exemplaire non coupé.
206 x 141 mm.
Édition originale.
L’un des 80 exemplaires numérotés imprimés sur Hollande, premier papier.
Dans sa préface aux Oraisons funèbres, Malraux établit quelques rapprochements historiques soit avec des personnages soit avec des évènements, à travers lesquels il entend situer ces discours dans leur dimension propre, qui transcende le circonstanciel pour lui donner la force du destin.
« Les cloches qui sonnent lorsque les cendres de Jean Moulin entrent au Panthéon semblent répondre à celles qui sonnaient lorsque les chars de Leclerc entraient dans Paris ».
L’écrivain voyait dans ce livre non pas une réunion de discours épars, sans rapport les uns avec les autres, mais un ensemble unique de son œuvre : les discours qu’il fallait à tout prix sauver de la dispersion, de l’oubli.
« Les Oraisons funèbres sont une œuvre littéraire à part entière, où l’histoire devient l’un des ferments d’une recréation » (Michael de Saint-Chéron).
« Dernier genre inauguré par l’écrivain, les oraisons funèbres forment aussi comme l’aboutissement de sa vie. Elles sont la clef de voûte de son existence, dont un grand pan touche à l’art, dont un autre, non moins important, touche à l’action. L’unicité profonde de l’homme-Malraux nous vient des oraisons funèbres.
Les oraisons funèbres peuvent acquérir une fonction de révélation : elles constituent le « langage immortel » que Malraux recherche, inlassablement, au long de sa vie et de son œuvre, et qu’il épanouit dans son humanisme. C’est alors qu’elles deviennent, comme le choix de l’épigraphe le laissait déjà entendre, un « acte par lequel l’homme arrache quelque chose à la mort », acte sacré, acte total, où art et action se trouvent mêlés pour mieux déchiffrer les possibilités de survie de l’homme et sa grandeur.
L’auteur des Oraisons funèbres donne à ses discours une portée similaire à ceux de Bossuet ; mais dans le même temps, il les adapte à la modernité, puisqu’il y énonce des idées résolument novatrices.
Les oraisons constituent l’acte par excellence de survie : elles deviennent un pur acte de révolte contre l’absurdité qui guette la condition humaine : un « acte par lequel l’homme arrache quelque chose à la mort ». Les oraisons funèbres célèbrent la vie, et surtout, les hommes, eux qui savent la faire triompher » (Gérard Marie, L’oraison funèbre selon Malraux, ou comment concilier l’art et l’action, Revue d’histoire littéraire de la France 6/2002 (Vol. 102), p. 1001-1012).
« L’unité de tous ces textes réside dans « une certaine idée de la France » qui doit autant à Michelet qu’à Charles de Gaulle, dans une certaine idée de l’art aussi. Le livre permet de retrouver, quels que soient les prétextes de l’éloquence, un accent inimitable : celui d’un orateur qui dit la légende de l’art et du siècle, d’un agnostique qui veut, malgré le temps et la mort, avoir foi en l’homme » (Marius-François Guyard).
Très bel exemplaire, très pur, non coupé, l’un des 80 exemplaires numérotés imprimés sur Hollande, conservé broché, tel que paru.