Description
« Précieuse édition en lettres rondes (en partie originale),
l’une des plus recherchées de ce poète » (H. de Backer).
Lyon, Estienne Dolet, 1543.
Marot, Clément. Les œuvres de clément marot de cahors, valet de chambre du roy. Augmentées d’ung grand nombre de ses compositions nouvelles, par cy devant non imprimées. Le tout soingneusement par luy mesmes reveu, & mieulx ordonné, comme lon voyrra cy apres.
Lyon, Estienne Dolet, 1543. Auec Privilège du Roy, pour dix ans.
2 parties in-8 de 304 ff., 76 ff., caractères ronds.
Maroquin vert, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure réalisée en 1852 signée Duru.
151 x 90 mm.
« Précieuse édition en lettres rondes (en partie originale), une des plus recherchées de ce poète. C’est la troisième édition donnée par Et. Dolet avec l’autorisation de Clément Marot.
Elle contient en plus des précédentes la traduction de vingt psaumes nouveaux – ce qui en porte le nombre à cinquante – ; Le « Second Livre de la Métamorphose d’Ovide » et six pièces nouvelles dont on trouvera l’énumération détaillée dans le catalogue Herpin (n°36).
Tchemerzine, IV, 494 ; Brunet, III, 1454 ; Graesse, Trésor de livres rares et précieux, IV, 411 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 528 ; Catalogue de Backer, n°220 ; Herpin, n°36 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°8454.
« Edition rare et recherchée » (Brunet).
« La seconde partie qui comprend les Œuvres les plus nouvelles et récentes, 76 ff. est très importante » (Bulletin Morgand et Fatout).
« Clément Marot ne s’est pas contenté d’ajouter ici des pièces nouvelles ; il a revu les anciennes et y a apporté souvent des changements importants ; sa traduction des 30 premiers Psaumes, entre autres, a été complètement remaniée et son texte n’a souvent qu’un rapport lointain avec le texte primitif.
On trouve aussi dans cette édition (ff. 30 à 33 r o de la seconde partie) « l’Epistre du Coq en l’Asne envoyee a Lyon Jamet de Sansay en Poictou », qui figure dans l’édition d’Anvers de Jean Steels (n°217), mais que Cl. Marot avait supprimée dans l’édition de Dolet, 1542.
Le titre et le dernier feuillet portent la marque d’Etienne Dolet » (Giraud-Badin. Catalogue Hector de Backer, n°220).
L’esprit est le talent de Marot ou, si l’on veut, son génie. Imprévu, aisé, léger, il anime les récits et les descriptions ; il dicte la louange délicate ; il assouplit le style guindé des compliments officiels ; il relève d’une pointe d’humour les confidences sur la « faulte d’argent » ; il abrège les suppliques, il dissimule l’émoi des tendres aveux d’amour. L’humeur frondeuse et caustique de Marot s’égaie principalement dans ses «épigrammes. Beaucoup ont une saveur populaire très franche ; ce sont des facéties sur les moines, sur les théologiens, sur les femmes ; le poète a donné à ces pièces un tour concis, dont il trouvait de bons modèles chez Martial. Sa malice brille encore dans d’autres poésies légères, comme dans les chansons et les épitres.
Très bel exemplaire à grandes marges provenant de la bibliothèque H. Chevreuil avec ex‑libris revêtu d’une élégante reliure en maroquin vert de Duru réalisée en 1852.