Description
Précieux exemplaire de tête
de l’édition originale du chef-d’œuvre de Maupassant,
truffé d’un manuscrit autographe d’Alphonse Daudet
sur le talent de Maupassant.
De la bibliothèque Laurent Meeus.
Maupassant, Guy de. Une vie.
Paris, Victor Havard, 1883.
In-12 de 1 f. blanc, faux titre, titre dédicace, 337 pages et 1 f. blanc.
Maroquin havane, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, doublures de maroquin bronze ornées d’un encadrement d’entrelacs dorés, gardes de soie havane, tranches dorées sur témoins, couverture et dos conservés.
Mercier, successeur de son père, 1911.
186 x 120 mm.
Édition originale, premier tirage, de ce grand roman intimiste de Maupassant, l’un des chefs‑d’œuvre de la littérature de la fin du XIXè siècle.
Précieux exemplaire, l’un des 10 de tête sur hollande non justifiés, seul grand papier.
Carteret, 112 ; Vicaire, V, 608-609 ; Clouzot, 197.
« Cette édition originale est assez rare, même sur papier ordinaire.
Les 10 premiers Hollande sont de beaucoup les plus recherchés » (Clouzot).
C’est à Flaubert que Guy de Maupassant soumet ses premiers essais littéraires, poèmes ou contes.
Le Maître de Croisset l’encourage, le dirige et lui permet d’entrer en relation avec Zola, Husmans, Daudet et les frères Goncourt.
Premier des grands romans de Maupassant « Une vie » est conduit avec la rigueur d’une véritable étude psychologique avec cette force et cette impassibilité que prônait Flaubert.
L’écrivain excelle à y peindre le destin malheureux « du cœur noble et de l’âme sensible » de Jeanne le Perthuis, aristocrate normande, épousée par intérêt puis bafouée, qui ne saura élever son enfant et le perdra par sa faiblesse.
Somptueux exemplaire de tête, à toutes marges, de cette grande originale littéraire, en belle reliure doublée de Mercier.
A cet exemplaire sont joints :
-le portrait de l’auteur gravé par E. de Liphart, sur japon,
-le fac-similé d’un passage du chapitre IX du manuscrit d’Une Vie, sur japon,
–un manuscrit autographe de deux feuillets signé d’Alphonse Daudet sur Guy de Maupassant, publié dans le supplément de « l’Écho de Paris » du 8 mars 1893 et révélant le mauvais diagnostic que Daudet avait formulé au départ sur le talent naissant de Maupassant.
« quelle belle chose que le diagnostic !
Pendant un an, deux ans peut-être, j’ai rencontré Maupassant tous les dimanches aux matinées de Gustave Flaubert qui l’adorait et, sur chacune de ses paroles, se retournait avec un rire tendre et des regards de bon papa. Toujours à la même époque, Maupassant, encore inconnu, a monté bien souvent les trois étages inégaux et superbes de mon vieux logis à l’hôtel Lamoignon…
Chaque fois il m’apportait un conte, une impression, cent cinquante ou deux cents lignes…
En ces premières pages du maître écrivain… rien, absolument rien ne m’a jamais averti que Maupassant était là, personnalité splendide, puissante machine humaine sous vapeur au milieu de nous… Et si ce gars normand à la forte encolure, au teint fleuri de gros cidre, m’ait consulté sur le vrai de sa vocation je lui aurais répondu sans hésiter, « n’écrivez pas. »
Quelle belle chose que le diagnostic !… »
Le portrait de l’auteur et le fac-similé de l’autographe ont été publiées dans « Portrait et autographe de Guy de Maupassant pouvant illustrer « Une Vie », Paris, librairie des Nouveautés artistiques, 1893, joints à une nouvelle édition « revue » publiée en 1893 chez Ollendorff (Vicaire).
Provenance : Bibliothèque Laurent Meeus, avec ex-libris.