Description
Très rare véritable édition originale française des Mémoires de Casanova.
Bel exemplaire en reliure du temps
provenant des bibliothèques Ph. L. de Bordes de Fortage et Georges Vandaele, avec ex-libris.
Casanova, Giacomo Girolamo. Mémoires du vénitien J. Casanova de Seingalt, extraits de ses manuscrits originaux publiés en Allemagne par G. de Schutz. [à partir du Tome VIII: « Et traduits par M. Aubert de Vitry »]. Tome premier. [-Quatorzième].
Paris, Tournachon-Molin, 1825-1829.
14 tomes en 7 volumes in-12 de: I/ Tome 1: (2) ff., vi, xxviii et 246 pp.; T 2: (2) ff. ; 282 pp.; II/ T 3: (2) ff., 272 pp.; T 4: (2) ff., 288 pp.; III/ T 5: (2) ff., 250 pp. (1) f.; T 6: (2) ff., 258 pp., (1) f.; IV/ T 7: (2) ff., 237 pp., (1) f.; T 8: (2) ff., xii et 278 pp.; V/ T 9: (2) ff., 292 pp.; T 10: (2) ff., 299 pp.; VI/ T 11: (2) ff., 288 pp.; T 12: (2) ff.; 292 pp.; VII/ T 13: (2) ff., 284 pp.; T 14: (2) ff., 346 pp.
Demi-veau glacé prune, dos lisses ornés de filets à froid et dorés, tranches mouchetées.
Reliure de l’époque.
168 x 100 mm.
Très rare véritable édition originale française.
Vicaire, II, 120-121 ; Carteret, I, 153 ; Pollio, pp. 206 ; Rives Childs, 132.
« Les quatorze volumes in-12 de cette édition sont assez rares » (Pollio).
« Quite rare. Bought 10 000 francs at auction in Paris in 1945; 15 000 in 1948; quoted at $ 150 in NY in 1945 […] It is the first French edition » (Rives Childs, 132).
Composés en français, les Mémoires de Casanova furent publiés pour la première fois en allemand par l’éditeur Brockhaus qui reçut le manuscrit des enfants de l’auteur, le fit traduire et l’édita à Leipzig de 1822 à 1828. L’éditeur parisien Tournachon, flairant le succès commercial, fit immédiatement retraduire cette édition de l’allemand en français. Le nom du traducteur n’apparaît qu’à partir du huitième volume : l’homme de lettres et homme politique François-Jean-Philibert Aubert de Vitry (1765-1849). C’est la première édition française à être diffusée (1825-1829). Furieux, l’éditeur allemand Brockhaus répliqua en lança sa propre édition française (1826-1838), traduite sur le manuscrit par Jean Laforgue, mais avec un texte censuré et très altéré. Cette version sera reprise et rééditée jusqu’en 1960.
« Aventurier vénitien des plus célèbres, Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspirés de certains chapitres des Mémoires de Casanova, lesquels parurent en pleine effervescence romantique » (Carteret).
Tour à tour aventurier, diplomate, escroc, Giacomo Casanova (1725-1798) fait partie des intellectuels de l’époque, il est reçu dans les cours européennes. Devenu riche il mène une vie de folie et de désordre. Il est arrêté par l’Inquisition. Il s’évade et, arrivé à Paris en 1757, se met en rapport avec le maréchal de Richelieu, Crébillon, Voisenon, Fontenelle, Favart, Rousseau. A Genève en 1760, il se présente à Voltaire. À Londres, il rencontre le chevalier d’Éon et le roi Georges iii, à Berlin, il fréquente Frédéric ii puis, à Saint-Pétersbourg, il a plusieurs entrevues avec Catherine ii.
Dans ses Mémoires, Casanova dresse un tableau des mœurs de la France de Louis xv, de l’Italie et des cours de l’Europe en général.
« Balzac, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir se sont inspiré de certains chapitres des Mémoires de Casanova » (Carteret).
En 1834, l’ouvrage est mis à l’index des livres interdits.
Le 18 février 2010, Frédéric Mitterrand a signé l’acte qui a fait officiellement entrer à la B.n.F les manuscrits des Mémoires de Casanova ; il s’agit d’un manuscrit déclaré « bien d’intérêt patrimonial majeur ».
Lors de la cérémonie, le ministre de la Culture a rendu hommage à « l’un des grands auteurs de la littérature française du XVIIIe siècle ».
Bel exemplaire, complet de tous ses faux-titres et titre, en élégante reliure de l’époque.
Provenance : des bibliothèques Ph. L. de Bordes de Fortage et Georges Vandaele, avec ex-libris.