Description
La première édition originale collective des Œuvres de Molière
imprimée à Paris en 1682.
L’un des rarissimes exemplaires conservé dans sa reliure de l’époque
doté d’une provenance armoriée du temps:
Nicolas Bertin, conseiller du roi Louis XIV.
Molière. Les Œuvres de Monsieur de Molière. Revues, corrigées et augmentées, enrichies de figures en taille-douce.
Paris, Denis Thierry, 1682.
8 volumes in-12, veau brun granité, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches jaspées, infimes restaurations d’usage. Reliure strictement de l’époque.
162 x 97 mm.
Édition originale collective des Œuvres de Molière.
Imprimée en 1682, c’est la première édition complète et la première illustrée.
Tchemerzine, V, 287 ; Guibert, 609-650.
Elle est ici conservée dans son authentique et séduisante reliure de l’époque.
Quelques années après la mort de Molière (1673), sa veuve Armande Béjart eut recours à La Grange, ancien ami de Molière, comédien lui-même et fidèle à sa mémoire, pour une publication des œuvres complètes.
La Grange reçut donc des mains d’Armande Béjart les manuscrits de Molière et prépara la célèbre édition de 1682, en collaboration avec Vivot et peut-être aussi Marcel, autre comédien.
Cette édition de 1682 se compose de deux parties bien distinctes.
Les six premiers volumes contiennent les pièces de Molière déjà imprimées du vivant de l’auteur.
Les volumes VII et VIII présentent six pièces en édition originale qui avaient été jouées mais non imprimées à la mort de Molière : « Don Garcie de Navarre », « L’impromptu de Versailles », « Don Juan », « Melicerte », « Les Amants magnifiques » et « La comtesse d’Escarbagnas ».
A la suite figure « L’ombre de Molière de Brécourt ».
C’est la première édition illustrée des Œuvres de Molière. Elle est ornée de 30 figures gravées par J. Sauvé d’après Brissart.
Vivot seconda La Grange. Amateur de tableaux, il possédait un œil et des connaissances artistiques qui l’aidèrent dans le choix de l’illustrateur et des figures elles-mêmes.
« Cette édition doit être considérée, à juste titre, comme la plus complète des éditions du XVIIe siècle. Les jeux de scène y sont introduits et, pour la première fois, chaque comédie est précédée d’une gravure, particulièrement précieuse pour les attitudes et les costumes des personnages » (Guibert, II, 612).
Précieux exemplaire, à très grandes marges (hauteur 164 mm), conservé dans sa reliure en veau brun de l’époque, l’un des rarissimes à posséder une provenance armoriée du XVIIe siècle : Nicolas Bertin, conseiller du roi Louis XIV, maître des requêtes honoraires de son autel, avec ex-libris armorié.
En 2001 la Librairie Sourget cataloguait et vendait 30 000 € un autre exemplaire en veau brun de l’époque, mais plus court de marges (160 mm) et sans provenance connue.