Description
Édition originale des Pensées de Pascal.
Exemplaire à grandes marges,
conservé dans sa reliure de l’époque.
Pascal, Blaise. Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets, qui ont été trouvées après sa mort parmi ses papiers.
Paris, Guillaume Desprez, 1670.
In-12 de (41) ff., 365 pp., (10) ff.
Veau moucheté, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes ornées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.
155 x 87 mm.
Édition originale des « Pensées » de Pascal.
Albert Maire, IV, n°3 ; Tchemerzine, V, 70 ; Le Petit, 207-213 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 573 ; En français dans le texte, 96 ; PMM, 152.
« Les Pensées occupent une place unique parmi les ouvrages d’apologétique à cause de leur profondeur philosophique et religieuse et de la puissance de leur style. » (Jean Mesnard, En français dans le texte).
« What are the Pensées? If they attack rationalism or skepticism it’s with the methods of reasoning developed by Descartes and in a style which acknowledges its debt to Montaigne. Pascal’s work has the marks of genius… It’s a book for which the enquiring mind has had solid reason to be grateful from its first imperfect publication to the present day. » (PMM.)
« Le but de l’apologétique pascalienne est aussi de rendre à la créature « sa taille » de lui restituer une « situation », ouvrir à son regard une vue d’elle-même susceptible de la soustraire à la peur. » (A. Béguin.)
Pascal est un des plus profonds et des plus perspicaces psychologues qui aient jamais existé… Si les incroyants peuvent y trouver leur nourriture, sans pour autant toucher au fond du problème, si ces Pensées ont un caractère universel, c’est que Pascal est un génie et un génie classique.
Descartes pensait avoir trouvé la certitude, Pascal cherche la vérité. Chez lui la raison fait, si l’on peut dire, son autocritique. En effet, face au nouvel univers qui s’ouvre devant l’esprit de l’homme au XVIIe siècle-univers infini spatialement et irréductible à l’homme- la raison s’avoue vaincue et s’inquiète.
« Pascal reste unique, non pas tant parce qu’il est « l’une des plus fortes intelligences qui aient paru (Paul Valéry), mais par sa fougue, par son élan, par cette agressivité qui empoigne l’âme du lecteur, par ces découvertes, ces surprises qu’il lui réserve, qui l’étonnent, qui le confondent et lui font découvrir, en lui, non seulement des abîmes, mais les moyens ou plutôt l’unique moyen de les franchir » (Dictionnaire des œuvres).
« Comme l’on sait le dessein qu’avait Pascal de travailler sur la religion, l’on eut un très grand soin, après sa mort, de recueillir tous les écrits qu’il avait faits sur cette matière. On les trouva tous ensemble enfilés en diverses liasses, mais sans aucun ordre, sans aucune suite… », dit Etienne Périer dans sa préface. Les amis de Pascal, Roannez, Brienne et Etienne Périer s’en tinrent à l’édition des fragments, en les disposant dans un certain ordre. Le résultat de ce travail fut l’édition de 1670.
Exemplaire grand de marges (hauteur : 155 mm) conservé dans sa reliure de l’époque.