Description
« Baldwin, c’est le plus important, c’est lui qui a tenté de traverser les frontières, c’est le seul qui aurait pu trouver un chemin. Après lui, cela a continué, l’Amérique blanche et l’Amérique noire, deux solitudes » (Dany Lafferière).
Edition originale française de cet ouvrage essentiel de James Baldwin.
Très bel exemplaire, l’un des 26 du tirage de tête,
conservé broché, non coupé, tel que paru.
_____________________________________________
Baldwin. Personne ne sait mon nom.
Paris, Gallimard, Nrf, 1963.
In-12 de 249 pp., (1) f. ; exemplaire broché, non coupé, tel que paru.
Edition originale française.
L’un des 26 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma.
C’est le témoignage d’un homme qui lutte, pour que prenne fin le drame qui déchire aujourd’hui les États-Unis. Personne n’ignore plus le nom de James Baldwin et le rôle actif qu’il joua dans l’émancipation de ses frères de couleur.
Ce recueil contient des portraits pénétrants de Richard Wright et de Norman Mailer, une critique passionnée de la défense du vieux Sud par Faulkner et une peinture de Harlem qui a suscité de véhémentes controverses.
Le problème noir occupe une place importante dans ce maître livre et de nombreux thèmes apparaissent sans cesse : relations entre Blancs et Noirs, rôle des Noirs en Amérique et en Europe, question de l’identité sexuelle. Une préoccupation essentielle domine l’ensemble : faire face à la vérité, qu’elle plaise ou non, car c’est là, affirme James Baldwin, le rôle et la justification de l’écrivain.
Aucun auteur, qu’il soit blanc ou noir, n’a exposé avec une telle intensité et une telle éloquence les revendications d’une minorité opprimée, tout en condamnant avec vigueur les excès des extrémistes de tous bords.
« Baldwin, c’est le plus important, c’est lui qui a tenté de traverser les frontières, c’est le seul qui aurait pu trouver un chemin. Après lui, cela a continué, l’Amérique blanche et l’Amérique noire, deux solitudes. On le voit avec les jeunes rappeurs, pourtant Baldwin les avait prévenu, personne ne sortira tout seul de cette histoire » (Dany Lafferière)
« Ce qui m’a intéressé chez Baldwin, c’est ce mélange de passion et de lucidité, de rage et de courage. Le miracle c’est que ce jeune homme de Harlem, maigrichon avec des yeux globuleux et une intelligence effrayante, soit devenu l’intellectuel le plus intrépide de sa génération, par l’audace de ses réflexions et le feu qu’il infuse à ses phrases. Je ne sais pas combien de fois, j’ai relu son premier essai « Personne ne sait mon nom ». Sa force réside dans cet effort désespéré de comprendre l’autre. » (Dany Laferrière).
Comme jeune pasteur, puis après avoir quitté l’église comme militant et écrivain, il découvre le pouvoir du verbe et ce que représente d’être « investi d’une parole qui se doit d’être prononcée haut et fort, envers et contre tous ». Très connu aux Etats-Unis, James Baldwin est considéré comme l’un des plus grands écrivains de sa génération. Marqué par la situation des noirs dans son pays, il deviendra une figure importante du mouvement pour les droits civiques sans jamais céder aux visions d’un monde en « Noir et Blanc », en évitant jusqu’au bout tout communautarisme.
“They are, and will remain, acute inquiries into the moral and political quandaries of our being, regardless of the age in which they’re read. While the books are indeed indelible documents of their era, they ponder questions of inheritance, race, and social justice with a sense of perplexity and purpose that resonates far beyond their contemporary context” (James Mustich).
Très bel exemplaire conservé broché, non coupé, tel que paru.