Description
« On retrouve les situations, les intrigues et les caractères de l’œuvre de Plaute dans Boccace comme dans l’Arioste et l’Arétin, dans Shakespeare comme dans Molière » (Fausto Codino).
Première édition incunable des Comédies de Plaute avec le commentaire de Giovanni Pietro Valla.
Venise, 17 septembre 1499.
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Plaute, Titus Maccius. (251 av. J.-C.-184). Plautinæ viginti comœdiæ emendatisimæ, cum… interpretatione… Petri Vallæ Placentini ac Bernardi Saraceni Veneti.
Impressum Venetiis, per Simonem Papiensem dictum Bivilaqua…17 septembre 1499, etc.
2 parties en 1 volume in-folio de 348 ff., complet.
Plein veau havane, plats ornés de filets à froid et cabochons, dos à nerfs souligné de filets à froid, attaches de fermoirs, sur le plat supérieur, triangle de maroquin ancien portant : « Plautine viginti comedie cum comento ». Reliure du XIXe siècle.
347 x 240 mm.
Première édition incunable des Comédies de Plaute présentant le commentaire de Giovanni Pietro Valla.
GW, 33990 ; HC, 13082 ; Goff P., 784.
« La première partie, contenant un titre particulier et le commentaire de Valla, a 92 ff. sign. a-m, avec cette souscription à la fin : Impressum Venetiis ære & impensa eruditi viri Marci Firmani : on trouve ensuite Saraceni emendationes, 6 ff., sous la sign. aa, puis le texte de Plaute, avec le commentaire de Saracenus, 252 ff., sign. a-f. La souscription, placée au recto de l’avant-dern. f., est suivie du registre et des emendanda » (Brunet).
« Auteur très populaire, Plaute eut de nombreux imitateurs. A la différence de ses contemporains versatiles Ennius et Naevius, Plaute a limité son activité à un seul domaine, celui de la comédie et a adapté des comédies de Ménandre de Philémon, de Dyphile et de Démophile. Il ne reste rien de ses modèles, mais si même nous ne savions pas, par des sources antiques, les libertés que Plaute prenait en adaptant les comédies au goût romain, il nous suffirait de lire ses pièces pour nous faire une idée de son talent et de sa culture. Mais le vrai chef-d’œuvre de Plaute est son langage, et là il est inimitable. Il a su exploiter toutes les ressources du latin, sa langue est riche, vivante et populaire tout en ayant un caractère original ; elle lui permet d’exprimer sans la moindre trace de trivialité les idées vulgaires de gens vulgaires. Un grammairien a écrit : si les Muses avaient voulu parler latin elles auraient utilisé la langue de Plaute. Son originalité, compte tenu de ses modèles, et son sens de l’art ne sont pas moindres dans ses vers et ses chants lyriques qui alternent avec les parties dialoguées. Plaute nous a laissé l’image éternelle d’un monde corrompu ou devenu le jouet du hasard ou de la folie, monde où seul le cynisme dépourvu de tout préjugé des rusés et des intrigants, des esclaves surtout, parvient à faire son chemin. Les situations, les intrigues et les caractères de l’œuvre de Plaute jouirent de la faveur de toutes les époques et on les retrouve dans un nombre infini de versions, toujours amusantes, dans Boccace comme dans l’Arioste et l’Arétin, dans Shakespeare comme dans Molière » (Fausto Codino).
Remarquable volume imprimé sur grand papier en caractères romains, les marges du feuillet a2 entièrement décorées et enluminées avec les armoiries du premier possesseur peintes à deux reprises.
Sur le feuillet a1, inscription manuscrite d’origine identifiant l’ancien propriétaire : « Hic Liber e monastery S. Michaelis et Muriano que Abb fri Mamo in usum accenit ».