Description
Première édition collective largement originale
de « l’ouvrage le plus estimé de Postel » (Nicéron).
« A passage relating to America begins on p. 350 » (Sabin).
Postel. De orbis terrae concordia Libri Quatuor.
S.l. n.d. [Bâle, J. Oporinus, 1544].
In-folio de (4) ff., 447 pp. (mal chif. 427). Complet.
Vélin rigide moderne, dos lisse.
297 x 194 mm.
Première édition collective en partie originale de « l’ouvrage le plus estimé de Postel » (Nicéron) sur la réconciliation des grandes religions.
Le livre I seul avait été publié l’année précédente à Paris par Pierre Gromors, aux frais de l’auteur.
Brunet, IV, 840; BM STC, German Books, S. 714; Adams, P 2020; Sabin, 64524; Alden, 544/17 ; Caillet, 8903 ; Thorndike, VI, 454 ; Graesse, V, 423; Niceron, Mémoires, VIII, p.324 n°10.
Dans cet important ouvrage de l’humaniste figure un passage concernant l’Amérique et la nécessité d’évangéliser les indiens du Nouveau Monde.
« A passage relating to America begins on p. 350 » (Sabin).
« On p. 350-353 are refs to need to christianize American natives » (Alden-L.).
« Guillaume Postel considered this his most important work. It is primarily an urgent appeal to and a practical manual for, the Christian mission among the Moslems with an exposition of Islam, based on quotations from the Koran.
Main work of the humanist and peculiar universal scholar Guillaume Postel (1510-1581), a « strange visionariness » by « the first important Central European Arabist« » (traduction d’une citation de ‘Welt der Araber’, ex. cat. HAB Wolfenbuttel, p. 65).
Ce livre est le plus important de tous ceux que Guillaume Postel a publiés. C’est un développement du premier livre publié l’année précédente chez Gromors.
Oporin n’a pas mis son nom, sans doute pour ne pas attirer les critiques des milieux protestants allemands, mais ce texte ne pouvait être imprimé en France la Sorbonne l’ayant jugé « ad facultatem non pertinens ».
Postel propose d’établir par la raison la concorde universelle.
Rédigé en trois mois, et dédié à tous les princes de la terre, l’ouvrage st divisé en quatre livres : le premier est une philosophie rationnelle de la religion chrétienne, le deuxième une présentation du Coran, le troisième recherche ce qui est commun au monde entier en fait de droit humain ou divin, le quatrième étudie les moyens de rallier les « païens », les Turcs et les juifs à la religion chrétienne.
« A l’époque où Postel écrivit ce Traité, il incitait François Ier à se réformer pour mériter d’être le prince chrétien universel qui règnerait à Jérusalem : le De Orbis est en quelque sorte le manifeste de ce programme utopique » (P. Mesnard, L’Essor de la philosophie politique au XVIe siècle, pp.431-445).
« Sponde fait grand cas de ce Livre, qu’il dit être très propre à confondre les Hérétiques, les Gentils & les Mahometans, et ajoute que Vivès en a pris ce qu’il y a de meilleur dans son Traité de la Religion Chrétienne. C’est en effet l’ouvrage le plus estimé de Postel. La fin qu’il s’y est proposé a été de ramener à la Religion Chrétienne tous les peuples de l’Univers, & il dit sur ce sujet des choses fort bonnes et fort sensées. Il y a beaucoup d’érudition, principalement dans ce qu’il dit sur la Religion Mahometane & sur l’Alcoran » (Niceron).
Grand humaniste, orientaliste et mystique français Guillaume Postel (1510-1581) prêche ici la réconciliation des musulmans et des chrétiens tout en réaffirmant sa « pensée à la fois universaliste et gallicane » (Claude Postel).
Les « Annotationes » annoncées dans la page de titre sont de la main de celui que P.G. Bietenholz qualifie de ‘brebis galeuse parmi les ecclésiastiques zurichois’ : Théodore Bibliander, qui était en relation avec Postel. Ces annotations concernent le premier livre (68 remarques) et le second (14). Celles du premier livre portent pour l’essentiel sur les chapitres dont Postel recommandait plus spécialement la lecture (chap. XX sur l’immortalité de l’âme : 18 remarques, chap. VII sur les génies démoniaques : 9 remarques).
Ce sont ces remarques qui vaudront à l’ouvrage de figurer à l’Index de Louvain de 1550 (n° 215), puis de 1558 (n° 210), sous la mention suivante : ‘Annotationes in Guilielmum Postellum de orbis terrae concordia, incerti authoris‘, mention que l’on retrouve également au Catalogue des livres hérétiques de Venise de 1554″.
First edition. Major work for the French polymath, an effusive appeal for Christian mission among the Moslems with an exposition of Islam based on quotations from the Koran. With 5 fig. woodcut initials”.
Précieux exemplaire annotations manuscrites en marge d’un ancien possesseur érudit commentant le texte.