Description
Edition originale des Promenades dans Rome,
« un des plus libres et des plus vivants exposés d’une pensée toujours originale et vive ».
Magnifique exemplaire, l’un des plus grands connus, conservé dans son élégante reliure de l’époque.
Des bibliothèques Millard (1802-1885) et B. Loliée.
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Stendhal (Henry Beyle dit). Promenades dans Rome.
Paris, Delaunay, 1829,
2 volumes in-8, demi-veau blond, dos à nerfs ornés de filets dorés et à froid, exemplaire partiellement non rogné. Reliure de l’époque.
219 x 135 mm.
Edition originale.
Clouzot, 257 ; Carteret, II, 352 ; Vicaire, I, 456 ; De Backer, 1320.
« Assez souvent piqué » (Clouzot).
Bel exemplaire, pur.
Les Promenades se présentent comme un journal de voyage qui couvre presque deux ans d’août 1827 à avril 1829. Nous retrouvons Stendhal dans ses considérations sur l’art, ses idées sur la beauté, sur le sublime, ses appréciations nuancées et toujours très personnelles sur les œuvres d’art, qui complètent les jugements portés dans l’Histoire de la peinture en Italie. Mais Stendhal ne se contente pas de nous faire visiter des monuments ; il nous promène dans la société romaine, et les portraits de quelques-uns des personnages qu’il nous présente seraient dignes, par la pénétration psychologique de l’auteur, par cette manière unique que Stendhal a de radiographier en quelque sorte le personnage vivant et de nous montrer les ressorts de son comportement, de figurer dans ses romans. A propos de cette société et de la cour pontificale, Stendhal, avec la pente naturelle de son esprit, est insensiblement mené à nous présenter, par petites touches, une analyse de cet étrange Etat pontifical ; souvent ses considérations dépassent le monde qu’il décrit et s’étendent à toute la société de son temps
« Que l’on ouvre au hasard (…) Promenades dans Rome quelque chose nous saisit et nous relance à tout instant – dialogue sans fard avec cet homme qui s’avoue là tout entier, et à chaque phrase nous affûte davantage. Quelqu’un de proche, d’amical même, devise gaiement avec nous et nous rend légère la profondeur, les palpitations de la passion nous assaillent à notre tour et nous souscrivons à cette furieuse exigence de pureté : l’Italie c’est bien la vraie terre où renaître à soi, la vie vécue comme une aventure, une surprise, la fraîcheur d’une fleur à cueillir et respirer… » (Yves Peyré, En français dans le texte).
« Les Promenades dans Rome, par la justesse de leurs observations et surtout par le caractère direct des réflexions de Stendhal, constituent un des plus libres et des plus vivants exposés d’une pensée toujours originale et vive » (Dictionnaire des Œuvres).
Superbe exemplaire, très grand de marges, conservé dans ses séduisantes reliures de l’époque en demi-veau blond ; sensiblement plus grand que l’exemplaire en veau d’époque vendu 17 500 € en mai 2005.
Des bibliothèques Jean-Auguste Millard (1802-1885), de Troyes, ancien représentant du peuple à l’Assemblée nationale en 1848, avec ses cachets humides sur les faux-titres, et B. Loliée.