Description
Édition originale des Réflexions sur la question juive,
cette œuvre de Sartre qui « fit effraction
dans le silence convenu de l’époque » (Shmuel Trigano).
L’un des 120 exemplaires numérotés
du tirage de tête, à l’état de neuf,
conservé dans sa brochure d’éditeur, tel que paru.
Sartre, Jean-Paul. Réflexions sur la question juive.
Paris, Paul Morihien, 1946.
In-16 de 199 pp.
Broché, couverture imprimée, exemplaire non rogné. Brochure de l’éditeur.
186 x 120 mm.
Édition originale des Réflexions sur la question juive, cette œuvre de Sartre qui « fit effraction dans le silence convenu de l’époque » (Shmuel Trigano).
L’un des 120 exemplaires numérotés du tirage de tête, imprimés sur pur fil Lafuma.
Notre exemplaire porte le numéro 83.
« Les Réflexions sur la question juive marquent un moment important. C’est l’œuvre la plus proche de la guerre. Elle fit effraction dans le silence convenu de l’époque » (Shmuel Trigano).
« Cet essai est d’abord dirigé contre l’antisémitisme, puisque Sartre y affirme que le Juif est créé par l’antisémitisme car « si le Juif n’existait pas, l’antisémite l’inventerait ». Seule une modification radicale de la société pourra détruire l’antisémitisme » (Dictionnaire des œuvres).
« Comment agir sur l’antisémitisme ? », demande Sartre qui, au cours de l’été 1939, donne un entretien sur cette question à Arnold Mandel pour la Revue juive de Genève.
Alors que la prise de conscience de l’extermination des Juifs pendant la guerre se fait lentement, Sartre consacre très tôt une étude à l’antisémitisme européen. Entre octobre 1944 et novembre 1946, il rédige les Réflexions sur la question juive, à la fois écrit de combat, essai d’existentialisme appliqué et description phénoménologique.
Ainsi qu’il l’affirme à Benny Lévy, « La Question Juive est une déclaration de guerre aux antisémites ».
Ses Réflexions suivent le schéma de quatre personnages : l’antisémite, le démocrate, le Juif inauthentique et le Juif authentique, et visent deux cibles : d’une part l’antisémite dont il dresse un portrait dévastateur ; d’autre part le démocrate qui prétend régler le problème par l’assimilation.
Angoissé d’une existence vide, l’antisémite se persuade que « sa place a toujours été marquée dans le monde, qu’elle l’attendait et qu’il a, de tradition, le droit de l’occuper. L’antisémite, en un mot, c’est la peur devant la condition humaine » ; « cette phrase : « Je hais les Juifs », est de celle qu’on prononce en groupe ; en la prononçant, on se rattache à une tradition et à une communauté : celle des médiocres ».
Confrontée à l’antisémitisme, poursuit Sartre, quelle est la situation des Juifs en France ?
Le livre se termine par un appel à la lutte, par un cri d’alerte et d’larme audacieux et retentissant. Sartre lance : « Pas un Français ne sera libre tant que les Juifs ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits. Pas un Français ne sera en sécurité tant qu’un Juif, en France et dans le monde entier, pourra craindre pour sa vie » (Aliocha Wald Lasowski).
L’un des 120 exemplaires numérotés du tirage de tête, imprimé sur pur fil Lafuma, à l’état de neuf, conservé dans sa brochure d’éditeur, tel que paru.
Rare et recherché des bibliophiles dans cette belle condition.