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Geoffroy Tory
L’Art et la Science,
1549.

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Description

The result of this work was an immediate and complete revolution
in French typography and orthography
” (Bigmore/Wyman).

Paris, 1549. 


 

Tory, Geoffroy. Champfleury. L’art & science de la vraye proportion des Lettres Attiques, ou Antiques, autrement dictes Romaines, selon le corps & visaige humain…la manière d’ordonner la langue Françoise, par certaine règle de parler élégamment en bon & plus sain langage Fraçois que par cy devant, avec figures à ce convenantes…
Paris à l’enseigne Saint-Martin, Rue Saint-Jacques, par Vivant Gaultherot, 1549.

In-8 de (16) ff., 136 (chiffré 144) et 24 ff., 36 gravures sur bois dont 6 à pleine page. Complet.
Plein vélin ivoire à recouvrement, restes d’attaches, tranches jaspées. Reliure ancienne.

158 x 102 mm.

« Seconde édition parue vingt ans après la première, très rare et  recherchée, de ce génial ouvrage, le chef‑d’œuvre de  G. Tory et l’un des plus beaux livres de tous les temps. Elle est ornée de la reproduction xylographique des divers alphabets, de modèles d’écritures, de lettres fleuries, de chiffres entrelacés et de nombreuses figures sur bois » (Jacques Guérin).

” The result of this work was an immediate and complete revolution in French typography and orthography” (Bigmore-Wyman) : “Es handelt sich um den Versuch, eine Beziehung zwischen den ettern und den Proportionen des menschlichen Körpers herzustellen” (LGB VII, 464f. mit Abb. Dieser Ausgabe von 1549).

“In many parts of the Continent reflections of Tory’s style flourished for generations. It was the first international style”. (Morison/Day, The Typographic Book 1450-1935, London 1963. S.38).

Par l’ampleur de ses curiosités, par la variété de ses aptitudes (libraire, typographe, artiste et graveur, philologue et traducteur), Tory incarne bien la vigueur novatrice de l’esprit humaniste. Né à Bourges, issu d’une famille de laboureurs, il entreprend d’abord une carrière universitaire, exploitant toutes les ressources d’un double séjour en Italie, avant de s’adonner passionnément à la création du livre sous toutes ses formes.

Le prote Protée, libraire-éditeur « rue Saint-Jacques, à l’enseigne du Pot Cassé », est le premier à disserter sur son art « Le Champ Fleury n’est pas seulement un traité consacré à la typographie ou à l’esthétique du livre, c’est de surcroît un manifeste, vingt ans avant celui de Du Bellay, dont le dessein est d’exalter les mérites et la dignité de la langue française ». Tory cherche à établir un rapport entre les lettres et les proportions du corps humain (considéré comme mesure de toute chose). Les traités de Pacioli et d’Alberti ont inspiré ce dogmatisme pittoresque. Plus décisive est son action pour porter le coup de grâce aux vieux alphabets gothiques au profit du caractère romain. Pour ce faire, il dessine des alphabets d’une élégance jamais surpassée. Il faut, dit-il, « escripre en françois comme François nous sommes » ; d’où son souci de codifier la grammaire. Il réclame l’emploi de l’accent aigü, de l’apostrophe, de la cédille que son disciple Garamond et Robert Estienne introduiront selon ses vœux. Ses remarques sur la phonétique des patois (picard, lyonnais, berrichon, parisien…) contribuent à l’histoire de la langue et font de lui un pionner de la dialectologie.

« Si le Champ Fleury est un des plus célèbres livres de la Renaissance française, c’est qu’il en est l’archétype visuel, où le théoricien s’est appliqué à mettre en œuvre une conception architecturale nouvelle. En effet, l’ouvrage illustre avec éclat l’expression d’une ordonnance à la fois équilibrée et subtile, dégagée des influences gothiques et de la tradition manuscrite. Il est illustré d’une centaine de compositions gravées sur bois : diagrammes, lettres capitales, treize planches d’alphabets et de modèles de lettres entrelacées ou fantaisistes. Par leur charme et leur intérêt, les figures les plus remarquables sont l’Hercule gaulois, le Triomphe d’Apollon et des muses, et l’illustre marque « au Pot Cassé » placée dans un large encadrement Renaissance. Jean Perréal et Godefroy le Batave, peintres et enlumineurs attachés au roi François Ier, ont contribué, à l’illustration, qui ne peut plus être attribuée entièrement à Tory comme naguère. En revanche, on pourrait lui restituer l’impression même de l’ouvrage qui lui vaudra un peu plus tard le titre si envié d’ « Imprimeur du roi », que François ier n’avait encore accordé à personne.

En ancien français, Champ Fleury désigne le Paradis. L’admirable éveilleur qu’est Geoffroy Tory convie le lecteur en ce Jardin de Plaisance d’une verdeur jaillissante où fourmillent toutes espèces de fleurs les plus précieuses et les plus étranges » (Ghislaine Quentin).

« C’est le premier ouvrage didactique écrit en langue française. Geoffroy Tory veut jeter les bases d’une nouvelle grammaire française (il propose l’emploi des apostrophes, des accents et de la cédille) et créer des règles fixes pour la fabrication des caractères d’imprimerie. C’est sous l’influence du Champfleury que furent abandonnées les lettres gothiques ; on se souviendra que Garamond était un élève de Geoffroy Tory »
(Jacques Guérin).

« L’apologie de la langue française, l’exhortation à son emploi de préférence au latin, y tiennent une grande place. Tory tentait de simplifier, voire d’établir, certaines règles de grammaire et de prononciation : son truculent avis Au lecteur, que Rabelais copiera en partie dans son Discours du beau parleur limousin, traite, entre autres, de la prononciation des mots par les étrangers ou les provinciaux. L’ouvrage de Tory est antérieur de vingt ans à la Deffense et Illustration de la Langue françoyse de Du Bellay et précède de dix ans l’édit de Villers-Cotterêts de François Ier, qui rendait obligatoire l’usage du français dans les actes de l’Etat. Il exerce un attrait considérable et s’impose comme une œuvre originale reflétant une vive préoccupation artistique. La culture et le goût de Tory ont imprimé aux productions liées à son nom la marque d’un style personnel et attachant. C’est à côté de Tory, et bénéficiant peut-être de son influence, que se sont formés les plus élégants imprimeurs de son temps, comme les parfaits Janot, Augereau, Pierre Vidoue et le remarquable Simon de Colines auquel Tory s’adressera d’ailleurs en 1530 pour imprimer son Aediloquium » (Pierre Bérès).

Exemplaire complet, non lavé, conservé dans son vélin ancien ; rares taches et quelques déchirures sans manque de texte ; pièce blanche de papier sur le titre et marque d’imprimeur raccommodée, les 30 derniers feuillets restaurés dans l’angle supérieur droit avec atteinte à quelques lettres, une découpe sans manque de texte au bas du feuillet 21.

Le relevé des enchères publiques et des catalogues permet d’affirmer que l’édition de 1549 se vend moitié prix de la première de 1529, curieusement moins rare.

Prix relevés de l’édition de 1529 :

L’exemplaire Jacques Guérin en reliure d’époque frottée fut adjugé près de 700 000 FF (environ 106 000 €) il y a 31 ans (Tajan, 29 mars 1984, n° 97) et revendu 950 000 FF (145 000 €) par Pierre Bérès il y a 27 ans (1988, n° 96). Il y a 20 ans, l’exemplaire Schaefer, « rebacked and cracked » était adjugé £ 78,000 (105 000 €).

Depuis cette date, deux nouveaux exemplaires sont apparus sur le marché ; le premier relié par Godillot, médiocre relieur du xxè siècle, adjugé près de 60 000 € il y a 19 ans ; le second, relié en veau abîmé du xixè siècle « rebacked », adjugé 100 000 € il y a 18 ans (Christie’s June 25, 1997, lot 144).

De la bibliothèque P.G. Vinckher avec ex-libris.

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