Description
« Virgile, c’est le plus grand génie que l’humanité ait produit, inspiré d’un souffle vraiment divin »
(Paul Claudel).
L’exemplaire Colbert du Virgile de 1529-1532.
Virgile. P. Virgilii maronis Opera. Mauri Servii Honorati grammatici in eadem commentarii… Castigationes & varietates Virgilianae lectionis, per Ioannem Pierium Valerianum.
Parisiis, ex officina Rob. Stephani, 1532.
In-folio de (6) ff., 707 pp., (31) ff., 206 pp.,(12) ff.
Veau fauve, double filet or encadrant les plats, dos à nerfs orné de double filet et fleurons dorés, coupes décorées, tranches marbrées. Reliure du XVIIe siècle.
295 X 205 mm.
« Cette édition est belle et mérite d’être recherchée. Les Castigationes et les Variae lectiones, qui occupent 205 pp., indépendamment de l’index, ont un titre daté de 1529. Cette partie avait déjà paru séparément. Vend. 17 fr. F. Didot ; 15 flor. Meerman ; 10 fr. 50 c. Boutourlin » (Brunet).
Brunet, VI, 1284.
La Renaissance française n’avait pas à découvrir Virgile comme elle le fit pour d’autres auteurs classiques : le Moyen Age avait déjà fait de lui son dieu, conjointement avec Ovide : et c’est dès la floraison néolatine d’environ 1530 qu’il sera placé d’autorité au sommet de la hiérarchie avec Horace, au-dessus de Catulle et Térence… Poète parfait, plus qu’un Homère puisque que ses douze livres épiques réussissent à condenser toute une Iliade et toute une Odyssée, c’est aussi un savant et un professeur : ses bucoliques prêchent la vertu civique et la lutte contre l’entraînement de la passion. Dans les Géorgiques, l’épisode des abeilles est une description d’un état bien gouverné ; de l’Eneide, les six premiers livres sont une évocation allégorique des six âges de l’homme.
Le bel exemplaire Colbert du Virgile de 1529-1532 avec la mention autographe « Bibliotheca Colbertina » sur le feuillet de titre.
« Colbert fut un habile organisateur mais aussi l’un des plus ardents bibliophiles que l’on connaisse. A la mort de Colbert, sa Bibliothèque passa entre les mains de son fils aîné, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay (1651-1690), qui devint ministre de la marine. Il la conserva avec beaucoup de soin et l’augmenta sous la direction de Baluze qui avait succédé à Carcavi. » (Guigard, II, 152).