Il Petrarca
Première édition de Pétrarque en italien donnée par Jean de Tournes, et la première donnée en France si on excepte les contrefaçons aldines données à Lyon vers 1502 et 1508.
Précieux exemplaire réglé, conservé dans sa reliure en maroquin orné de l’époque et provenant des bibliothèques Lignerolles et Maurice Burrus.
In-16 de 400 pp., (8) ff.
Maroquin noir à compartiments, compartiments et arabesques, mosaïque de couleur bleue, rouge, verte et blanche, lion issant doré au centre des plats, dos lisse à décor de treillage alterné de rinceaux horizontaux, filet sur les coupes, tranches dorées. Reliure de l’époque.
121 x 70 mm.
Petrarque, Francesco. Il Petrarca.
Lione, Giovan di Tournes, 1545.
Première édition de Pétrarque en italien donnée par Jean de Tournes.
Et la première donnée en France si on excepte les contrefaçons aldines données à Lyon vers 1502 et 1508.
Brunet, IV, 550.
« Jolie édition, la première de ce poète qu’ait donnée Jean de Tournes. […] Elle est assez recherchée, et rarement on en rencontre de beaux exemplaires » (Brunet).
« Elle est bien rare » (Graesse).
Dès le milieu du XVIe siècle, Jean de Tournes et son concurrent Guillaume Rouillé donnèrent des éditions maniables et de petit format des auteurs italiens. Bénéficiant de la demande d'un important lectorat italien, ils contribuèrent également à la diffusion et à l'apprentissage de la langue italienne, en France.
A partir de 1545, Jean de Tournes et Guillaume Rouillé, donnèrent à Lyon neuf éditions du Canzoniere et des Trionfi sous le titre : Il Petrarca. Imprimées en italien dans un format maniable, elles sont les seules éditions complètes des œuvres du poète toscan à avoir été imprimées en langue italienne en France au XVIème siècle, hormis deux éditions des Cose volgari imprimées au début du siècle à Lyon.
Cette édition est dédiée à Maurice Scève (la dédicace est en italien), avec deux gravures liées à la découverte du tombeau et à l’invention des reliques de Laure : au début d’août 1533, le futur auteur de la Délie (1544, le premier grand « canzoniere » français), croit avoir découvert le tombeau de l’amante de Pétrarque dans l’une des chapelles du couvent Saint-François. François Ier, fou de Pétrarque auquel il voue un véritable culte, aurait composé, à la suite de Scève, une épitaphe (en français) en l’honneur de Madonna Laura qui est reproduite dans notre édition.
« Homme du XIVème siècle, Pétrarque peut être considéré comme un des auteurs majeurs des lettres de la Renaissance. […] On pourra ainsi, sans exagération, définir le XVIème siècle comme l’époque de Pétrarque du livre pétrarquie » (Dictionnaire des Lettres françaises, Le XVIème siècle).
« Déjà cité comme une référence par tous les lettrés européens de son temps, Pétrarque passa au statut de mythe à l’aube de la Renaissance. […] La découverte du prétendu tombeau de Laure par le poète Maurice Scève fut l’un des épisodes marquants de cet engouement généralisé, qui ne se démentira pas durant les décennies suivantes » (N. Ducimetière, Mignonne, allons voir…, n°1)
« Petrarque, le phare de la culture littéraire de son temps, un maître qui influa de manière décisive sur le goût et a vie de la Renaissance » (Dictionnaire des auteurs).
Superbe et precieux exemplaire réglé, conservé dans sa reliure en maroquin orné de l’époque.
Provenance : des bibliothèques Lignerolles (catalogue 1894, n° 1451) et Maurice Burrus, avec ex-libris.



