Première édition de langue française du texte majeur de Ricardo,
« le premier économiste après Adam Smith » (J. Stuart Mill) avec les notes de Jean-Baptiste Say.
Précieux exemplaire entièrement non rogné immense de marges conservé dans sa brochure de l’époque.
Ricardo, David. Des principes de l’économie politique, et de l’impôt, par M. David Ricardo ; traduit de l’anglais par F. S Constancio, D. M. etc. ; avec des notes explicatives et critiques, par M. Jean-Baptiste Say.
Paris, J.P. Aillaud, 1819.
2 volumes in-8 de: I/ (6) ff., 431 pp.; II/ (3) ff., 375 pp. Brochures de l’époque, exemplaire entièrement non rogné.
215 X 135 mm.
Première édition de langue française du chef-d’œuvre de Ricardo, le « premier économiste après Adam Smith » (J. Stuart Mill).
Brunet, V, 3698 ; Quérard, VIII, 502 ; Dictionnaire de l’économie politique, Ch. Coquelin, 739 ; Histoire de l’économie politique, A. J. M. Blanqui, II, p.408 ; Le droit des gens, E. de Vattel, II, p.450 ; Politique de change et globalisation, B. Kamar, p.28 ; PMM, 277.
« Ricardo coordonna toutes ses idées économiques et financières dans ses « Principes de l’Economie Politique et de l’impôt ». La doctrine de la rente entrevue par Adam Smith, traitée en partie par James Anderson en 1777 puis par Malthus en 1815 est ici traitée de manière complète par Ricardo. L’ouvrage s’attache aux thèmes de l’impôt, de la rente foncière des profits et des salaires. »
(Ch. Coquelin.)
« Un écrivain qui jouit en Angleterre d’une grande célébrité vient de développer une doctrine nouvelle absolument contraire à celle d’Adam Smith ; c’est M. D. Ricardo dans son nouvel ouvrage « Principes de l’Economie Politique et de l’Impôt », que M. Say a réfuté en partie dans les excellentes notes qu’il a jointes à la traduction » (B. Kamar).
Ricardo considère que son enquête essentielle doit porter sur la détermination des rapports qui règlent la distribution des produits entre les différentes catégories sociales, détermination qu’il obtient en liant le problème de la distribution à celui de la valeur d’échange des biens, estimée d’après le travail nécessaire pour les produire. Les bases d’un système étaient posées, système dont, ensuite devaient se réclamer Marx pour édifier sa théorie du plus-value et les théoriciens de l’utilité.
Ricardo affirme qu’un parfait équilibre se maintient toujours entre les bénéfices de chaque espèce d’industrie, parce qu’aussitôt qu’une industrie quelconque est rendue moins lucrative que les autres ceux qui l’exerçaient l’abandonnent tandis qu’ils se portent en foule vers celle dont les profits sont supérieurs. Il pense que par ce mouvement constant des hommes et des capitaux le niveau des bénéfices est maintenu dans toute la nation.
« Dès le début du XIXe siècle, la théorie des « Avantages Comparatifs » de David Ricardo domine les manuels d’enseignement de l’économie internationale. Le point de départ de la théorie ricardienne, exposée dans le chapitre VII des Principes est la comparaison de deux économies en autarcie, le Portugal et l’Angleterre, qui produisent des biens, le vin et le drap, à partir du travail. L’idée nouvelle introduite par Ricardo réside dans ce principe de l’avantage comparatif : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il détient l’avantage comparatif le plus élevé. Ce modèle n’est pas abandonné et fait toujours l’objet de recherches. »
(B. Kamar).
« David Ricardo est un de ces hommes qui prennent au sérieux les crises des sociétés et ses écrits nous le présentent comme un homme bien décidé à s’appuyer sur des réalités et à ne pas s’élancer dans les régions de l’idéal. Si sa phrase marche c’est pour arriver et non pour faire voir en marchant sa grâce et sa souplesse. En un mot et jusque dans ses Principes, Ricardo écrit sous la dictée des évènements et en vue d’un progrès réel, palpable. » (A. Fonteyraud)
En 1814, Jean-Baptiste Say rencontre David Ricardo grâce à James Stuart Mill. Les deux hommes entretiennent une correspondance et, en 1819, l’économiste français traduit et annote Les « Principes de l’économie politique et de l’impôt » publié par son ami. Cependant les deux théoriciens sont en désaccord à propos du rôle de la monnaie et sur la définition du terme de « richesse ».
« Ricardo était, en un sens, le premier économiste scientifique » (PMM).
Précieux exemplaire entièrement non rogné immense de marges très frais intérieurement conservé dans sa brochure rose de l’époque.
6 900 €