Le Livre d'Archimede des Pois
« Un corps plongé dans un fluide y perd une partie de son poids égale au poids du fluide qu’il déplace ».
Éditions originales françaises (Paris, 1565) des deux seuls textes d’Archimède traduits en français avant le XIXe siècle.
Rarissimes, elles sont ici conservées dans leur vélin de l’époque.
In-4 de 35 pp.
In-4 de 41 pp. mal chiffrées 37.
In-4 de 29 pp.
Ensemble 3 ouvrages en un volume in-4. Vélin souple à recouvrement, traces d’attaches.
Reliure de l’époque avec inscription ancienne calligraphié « Archimède » sur le plat supérieur.
204 x 147 mm.
Archimede. Le livre d’Archimede des pois, qui aussi est dict des choses tombantes en l’humide, traduit et commenté par Pierre Forcadel de Bezies lecteur ordinaire du Roy es Mathématiques en l’Uuniversité de Paris. Ensemble ce qui se trouve du Livre d’Euclide intitulé du léger & du pesant traduict & commenté par le mesme Forcadel.
Paris, Charles Perier, 1565, avec Privilège du roy.
Relié avec : Le Premier livre d’Archimède des choses egallement pesantes, Traduict & commenté par Pierre Forcadel de Bezies, lecteur ordinaire du Roy és Mathematiques, en l’université de Paris.
Paris, Charles Perier, 1565.
Relié avec : Proclus. Deux livres de Proclus, du mouvement, traduits et commentés par Pierre Forcadel de Beziés… Ibid. id., 1565.
Éditions originales françaises des deux grands textes d’Archimède imprimées à Paris en 1565 des deux seuls textes d’Archimède parus en français avant le XIXe siècle, plus connus sous les titresDe l’Équilibre des plans et des Corps flottants.
A. Pettegree, French vernacular books, 1650, 1651, 20146 ; Paul Ver Eecke, Les Œuvres complètes d'Archimède, 1960, p. LVIII, notes 10 et 11.
Première édition française desDeux livres du mouvement de Proclus imprimée à Paris en 1565.
Petit travail de vers marginal dans les deux derniers tiers du volume, traces d’humidité et large mouillure claire affectant la partie supérieure du Proclus.
Précieux volume conservé dans son vélin de l’époque réunissant trois traductions de mathématicien français Pierre Forcadel, professeur au Collège Royal.
Forcadel de Béziers († c. 1572) fut un pionnier de l’expression des mathématiques en langue vernaculaire. Outre les textes d’Archimède et de Proclus, il donne la première version en français des Éléments d’Euclide.
On notera la rare disposition de ses riches commentaires, s’imposant au cœur des textes, dans une police de taille quasiment identique à celle de l’œuvre.
Forcadel vint à Paris, où Ramus, auquel il avait commencé d’expliquer Euclide, lui fit obtenir en 1560 une des deux chaires de mathématiques du collège royal. Il montra beaucoup de zèle pour cette science, dont il donnait déjà depuis quelque temps des leçons particulières ; mais elle était peu cultivée à cette époque.
Le Corps flottants (Le livre des pois) : le « Théorème d’Archimède », le plus précieux des textes du savant grec, et le premier traité d’hydrostatique. Le théorème énoncé ici sera démontré au xviè siècle.
Première édition en langue française, les Corps flottants paraît la même année que l’édition latine dite « princeps » imprimée à Venise.
Traité de l’équilibre des Plans (Des choses également pesantes) : la « loi des leviers », premier traité scientifique de statique, et le théorème associé au légendaire « donnez-moi un levier et je soulèverai le monde ». Ce principe qui permet le déplacement des grandes masses par des petites fut appliqué dès le Moyen Âge par les ingénieurs militaires et développé à la Renaissance.
Seules impressions françaises anciennes d’Archimède.
Comme l’explique Paul Ver Eecke, mathématicien et traducteur des œuvres : « En français, on n’a possédé jusqu’ici que les deux traductions du Traité de l’Équilibre des Plans et du traité Des Corps flottants, faites sur des versions latines, par Pierre Forcadel, en 1565, et qui constituent des opuscules fort rares : puis la traduction incomplète de Peyrard en 1807 (première édition française des Œuvres), basée sur le texte grec, fort incorrect, de l’édition d’Oxford ».
Archimède est un des plus illustres mathématiciens de tous les temps, un de ceux dont le nom est resté le plus légitimement populaire. « De tous les grands hommes de l’antiquité, dit d’Alembert, Archimède est celui qui mérite le plus d’être placé à côté d’Homère ».
Ceux qui sont en état de comprendre Archimède, disait Leibnitz, admirent moins les découvertes des plus grands hommes modernes.
Deux livres du mouvement : première édition en langue française du De motu de Proclus (c. 410-485).
Tout comme la première française du traité de l’équilibre des plans d’Archimède, cette mise en lumière de textes antiques sur la statique est considérée comme l’une des sources les plus importantes des ingénieurs de la Renaissance française.
Ainsi Jacques Besson, l’auteur du célèbre Théâtre des instruments mathématiques (1578) qui ne cite pas les sources théoriques sur lesquelles sont basées ses fameuses machines, cite dans sa préface manuscrite (1571, inédite) à la fois Archimède et Proclus dans ces éditions françaises de 1565 commentées par Forcadel (cf. Henry Heller, Labour, science and technology, 1500-1620, Cambridge, 1996, p. 107)
Rare exemplaire en vélin de l’époque avec cette inscription calligraphiée au XVIIe siècle sur la garde : « Le comte de Treves. La puissance terminée sur son résistant selon la resistance différée est faction de lagent Sentence notable du mouvement ».
De la bibliothèque des Oratoriens d’Aix-en-Provence (ex-libris de la fin du XVIIe siècle sur le titre).
Note de la fin du XVIIe siècle sur un feuillet préliminaire : Le comte de Treves [ ... ] Nombreuses annotations manuscrites vers 1700. De la bibliothèque d’un médecin marseillais (Collomb? en 1811).



