[Manuscrit de fortifications]

Vauban, (S. Leprêtre de) - Bélidor, Bernard Forest de
vers 1730.
Prix : 15 000 €

Manuscrit de fortifications aquarellé vers 1730 inspiré de Vauban (1633-1707) et de l’ingénieur Bélidor (1697-1761).

41 estampes dépliantes aquarellées à l’époque.

In-4, 41 planches dépliantes finement aquarellées en couleurs, vélin ivoire de l’époque à cordons, vers 1730.

251 x 209 mm.

Vauban, (S. Leprêtre de). (1633-1707). Bélidor, Bernard Forest de (1697-1761). Manuscrit calligraphié et coloré après la mort de Vauban sur les Fortifications, l’Attaque et la Défense des Places.

« Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, a travaillé à 300 places anciennes, en a construit 33 nouvelles, a dirigé 53 sièges et s’est trouvé à 140 actions de vigueur. De plus, il a exécuté une foule de travaux civils, dont un seul suffirait à la gloire d’un ingénieur ordinaire : les canaux de Saint-Omer, de la Bruche et de Neuf-Brisach, les jetées de Honfleur ; l’amélioration des ports de Saint-Valéry, d’Ambleteuse, d’Antibes, de Dunkerque ; le magnifique aqueduc de Maintenon ; les études pour la jonction de la Saône et de la Loire, etc.
En général, on exagère un peu la gloire de Vauban dans la science de la fortification en rattachant exclusivement à son nom la révolution qui s’est opérée depuis l’invention de l’artillerie. L’opinion, comme il arrive pour tous les grands hommes, lui attribue, par une sorte de synthèse d’entraînement, non-seulement ce qu’il a vraiment créé, mais encore les progrès qui appartiennent à ses devanciers et même ses successeurs. Sans parler des étrangers notamment des Italiens, Errard, sous Henri IV, de Ville, Pagan avaient fait faire un grand pas à l’architecture militaire ».

Mais nul, n’avait considéré la défense du pays à un point de vue plus élevé que l’ingénieur de Louis XIV. Son mérite consiste surtout dans la sagacité avec laquelle il a su rattacher l’art de la fortification à la stratégie, chercher les rapports des places de guerre entre elles, tirer du sol même et des eaux une défense simple et peu coûteuse, coordonner les places à la nature du terrain, à celle du pays, aux routes de terre et d’eau, etc. toutes choses inconnues avant lui ».

Le traité des fortifications de Vauban ne fut imprimé qu’en 1737.

Composition : 41 planches : 17 planches concernant les bastions à la Vauban - 1 planche concernant les souterrains - 2 planches concernant les magasins à poudre - 3 planches concernant les casernes (plans et élévations) - 4 planches concernant des maisons de ville avec porte d’entrée (plans et élévations) - 4 planches concernant les ponts - 1 planche concernant des tourelles - 7 planches sur les bastions à la Vauban - 2 planches concernant les terrasses et les chemins couverts - Atlas d’un cours à l’usage des écoles militaires sur les fortifications inspiré de La science des ingénieurs par Bernard Bélidor paru en 1729. Nombre de planches, en effet, découlent de cet ouvrage, quasi-similaires. Bernard Bélidor est lui-même nommé : « Plan du nouveau système de M. Bernard Bélidor avec des bastions détachés ». (Planche 16).

Bélidor se livre très jeune à l’étude des mathématiques et de la théorie des fortifications et se fait remarquer par le duc d’Orléans, alors Régent. Il est nommé en 1722, à l’âge de 22 ans, professeur à l’école d’artillerie de la Fère (Aisne), nouvellement créée. En 1729, il publie La science des ingénieurs dans la conduite des travaux de fortification et d’architecture civile, dans lequel il se propose d’appliquer les mathématiques à la construction des forteresses et aux ouvrages de soutènement. En 1731, il publie Le bombardier françois, dans lequel il donne, pour la première fois, des tables permettant de déterminer avec précision la trajectoire des
bombes.