Theatrum Machinarum Novum
Le Théâtre des inventions de Georges Boeckler orné de 154 superbes et intéressantes planches sur les machines, moulins et fontaines du début du règne de Louis XIV.
“The Earls of Macclesfield’s South Library at Shiburn Castel”, avec ex-libris.
In-folio de (1) f. bl., 1 frontispice gravé, (10) pp. et 154 superbes planches numérotées à pleine page. Veau brun granité, roulette à froid encadrant les plats dos à nerfs anciennement restauré orné de fleurons et filets doré, tranches mouchetées, premier cahier piqué, ff. renforcés en marge. Reliure de l’époque.
330 x 224 mm.
Boeckler, Georg Andreas. Theatrum machinarum novum, exhibens aquarias, alatas, iumentarias, manuarias pedibus, ac ponderibus versátiles…
Cologne, Paul Principis, 1662.
Première édition en latin de ce spectaculaire traité d’inventions mécaniques de Boeckler.
First Latin edition of this finely illustrated work by the German architect and engineer Boeckler, following the Nuremberg printing of the year before. The plates illustrate the construction of gigantic mill wheels and various sytems of hydraulic machinery to be operated not only by water or wind, but by weights, horse power or human energy.
This work includes ''many beautiful engravings of gunpowder mills, saw mills, water raising devices, fire engines, roasting spits and so on. Boeckler [fl. 1648-1685] was a German architect and engineer interested in masses of gearing, complex workings, and devices that even by modern standards invite awe and admiration'' (Hoover 142, describing the 1686 edition).
''Of its 154 full page Plates the last and most recent [shows] a fire engine made by Johann Hautsch of Nurnberg in 1658, by which twenty-four men could raise water to eighty or a hundred feet'' (Thorndike VII, p. 619).
L’auteur propose des manières de construire des aqueducs, des fontaines, des pompes, des jets d’eau, des siphons pour éteindre le feu, des machines élévatrices, des moulins à eau et à vent, d’autres qu’on fait tourner à la force des bras, ou avec les pieds, ...
Il y a des machines qui servent à l’attaque et à la défense des places, dans la construction des édifices, etc.
Avec un sens artistique manifeste, l’architecte illustre en 154 superbes planches en taille-douce les inventions mécaniques les plus variées. La dernière planche de l’ouvrage, qui manque souvent, est du plus haut intérêt car elle représente une pompe à incendie dirigée par 7 hommes en action, invention allemande toute récente créée en 1658 par l’ingénieur allemand Hans Hautsch.
« George-André Boeckler, mécanicien allemand, était architecte de la ville de Nuremberg ; il publia en allemand un recueil de moulins et autres inventions de mécaniques (In-folio de 154 planches). Ce recueil reproduit, avec des augmentations considérables, toutes les inventions de moulins que Strada de Rosberg avait publiées en 1618 et 1629. Quoique beaucoup de ces machines ne soient que des projets, et que, dans le nombre, il s’en trouve d’inexécutables, ou qui n’offriraient qu’un résultat désavantageux si on les soumettait aux calculs de la dynamique, il en est plusieurs qui décèlent un véritable génie ».
L’œuvre de Boeckler est ainsi analysée dans la Bibliothèque germanique : « George André Boeckler, architecte et ingénieur Allemand, publia dans cette langue en 1661 à Nuremberg, in folio, un Theatrum Machinarum novum qui ensuite a été traduit en latin en 1686 par un nommé Schmitz & imprimé à Cologne. Dans ce Théâtre on ne voit presque que les Machines publiées en 1618 par Octavien de Strada… Ces livres proposent des manières de construire des aqueducs, des fontaines, des pompes, des jets d’eau, des syphons pour éteindre le feu, des moulins à eau & à vents, d’autres qu’on fait tourner à force de bras, ou avec les pieds, il y en a qu’on fait agir par des contre-poids, d’autres où l’on se sert de chevaux. Ces moulins ne sont pas tous pour le même usage, il y en a qui servent à moudre le blé, d’autres sont pour faire du papier, pour le salpêtre, pour broyer des couleurs, pour polir le marbre, pour scier le bois ou la pierre, pour les Foulons, pour les Drapiers, des presses d’imprimeurs d’images, etc. Il y a enfin des Machines pour élever de grands fardeaux, d’autres qui servent à l’attaque & à la défense des places, dans la construction des édifices, etc. Quoi que toutes ces Machines si utiles soient représentées dans ces livres scénographiquement ou en élévation, on peut cependant dire qu’ils ne sont pas d’un grand usage pour un machiniste, car une partie de ces machines sont fausses, ou bien elles sont aujourd’hui poussées à un plus haut point de perfection… ».
Exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.
Provenance : “The Earls of Macclesfield’s South Library at Shiburn Castel”, avec ex-libris.





