Commentaires tres excellens de l'hystoire des plantes
Première édition française de L’Hystoire des Plantes de Fuchs, le plus célèbre herbier de la Renaissance, complète de ses 512 gravures sur bois aquarellées à l’époque.
In-folio de (12) ff., 277 ff.
Veau brun marbré, dos à nerfs richement orné, pièce de titre en maroquin rouge, coupes décorées, tranches rouges, qq. restaurations marginales, qq. taches. Reliure du XVIIIe siècle.
308 x 192 mm.
Fuchs, Leonard. Commentaires tres excellens de l’Hystoire des plantes, composez premierement en Latin par Leonard Fuchs, medecin tres renommé Et depuis, nouvellement traduictz en langue française par un homme savant et bien expert en la matière.
Paris, 1549.
Première édition en français du plus célèbre herbier de la Renaissance orné de 512 gravures sur bois aquarellées à l’époque, provenant de l’édition bâloise in-8 de 1545.
Adams F, 1105 ; Nissen, BBI 663 ; Hunt, 60 ; Pritzel, 3139.
First French edition of "De historia stirpium", the first extensive Renaissance herbal by L. Fuchs (1501-1566), illustrated with 512 woodcuts in beautifully contemporary coloring.
Ces gravures représentent la flore de l’époque, et plusieurs, celles d’Amérique notamment, paraissent pour la première fois dans l’édition originale latine de 1542.
Les descriptions et les gravures sont exactes. Fuchs y énumère les vertus de chaque plante.
Le premier, il désigna par le mot « gluma » la fleur des graminées et par le mot « apices » les étamines.
Leonard Fuchs (1501-1566) appartenait à la religion réformée. Professeur de médecine à Ingollstadt, il en fut chassé par les Catholiques, revint à Anspach puis se rendit à Tübingen pour y prendre possession d'une chaire de médecine que lui offrit le duc de Wurtemberg et qu'il conserva depuis 1535 jusqu'à sa mort.
Là, il établit un jardin des plantes médicinales, l’un des plus vieux au monde.
Fuchs décrit la flore allemande et des espèces étrangères, par ordre alphabétique. Il s’inspire essentiellement de Dioscoride, il est donc encore imprégné de la tradition antique et médiévale.
C’est surtout au niveau des illustrations qu’il se démarque. Ainsi que les illustrations à la fin de l’ouvrage le rappellent, Albrecht Meyer a dessiné et aquarellé les plantes d’après nature ; Heinrich Füllmaurer a reporté les illustrations sur le bois ; et Veit Rudolph Specklin les a gravés.
Fuchs accordait une grande importance aux illustrations, et a exercé un contrôle sur ses gravures.
Les exemplaires du Fuchs de 1549 en coloris d’époque, maintes fois lus et feuilletés sont généralement parvenus à nous en médiocre état de conservation. Celui-ci, relié de nouveau au XVIIIè siècle, est dans unétat plus qu’honorable ; les deux derniers feuillets sont légèrement tachés, sans manque ; les quatre premiers feuillets – titre, dédicace et table des matières – sont restaurés en marge, sans atteinte au texte.
Précieux exemplaire réglé portant inscrit en marge supérieure« marquis de Brandebourg ».
Johann Sigismund (1572-1619), marquis de Brandebourg, fut électeur du Saint-Empire.









