Lavoisier histoire de la société royale de médecine

Lavoisier, Antoine Laurent de

Le Lavoisier de la comtesse d’Artois. 
« La révolution chimique sert en quelque sorte de préambule parabolique à la Révolution française. 
Lavoisier, initiateur de l’une, sera sacrifié par l’autre » (D. Fauque).
Superbe exemplaire en maroquin de l’époque armorié.

2 parties en un volume in-4, maroquin rouge, triple filet doré, fleurs de lis aux angles, armoiries au centre, dos orné de fleurs de lis dorées, pièces de titre et d'année fauves, dentelle intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l'époque.

252 x 196 mm.

Lavoisier, Antoine Laurent de. Histoire de la société royale de médecine. Année 1782 et 1re partie de 1783. Avec les Mémoires de Médecine et de Physique médicale, pour les mêmes années, tirés des registres de cette Société.

Paris, Théophile Barrois le jeune, 1787.

Édition originale du Mémoire de Lavoisier sur les altérations qui arrivent à l'air dans plusieurs circonstances où se trouvent les hommes réunis en société.

Duveen & Klickstein, n°79 ; Quentin Bauchart, II, 333-356.

Elle comprend deux planches gravées et trente tableaux imprimés dépliants.

Lavoisier est considéré comme le père de la chimie moderne. À travers son étude de la nature et des propriétés de la matière, il a établi une méthode scientifique qui a permis à la chimie de devenir une science à part entière.

La vie et l’œuvre du chimiste français s’inscrivent dans une période historique très importante pour la nation française. La révolution chimique sert en quelque sorte de préambule parabolique à la Révolution française. Lavoisier, initiateur de l’une, sera sacrifié par l’autre. Dès le jour où sa tête tombe sous le couperet de la guillotine, Lavoisier devient héros national, victime sacrifiée et innocente d’une révolution aveugle et inculte.

Clarté, logique, précision, force de idées font que ses textes restent très lisibles aujourd’hui. Ses mémoires sont ceux d’un savant professionnel au sens du XVIIIe siècle ; ils traduisent aussi la façon d’être d’un groupe social. Le style de Lavoisier est d’une qualité exceptionnelle. (Danielle Fauque).

La collection complète de cette publication périodique de la Société royale de Médecine comprend dix tomes publiés entre 1779 à 1798, relatifs aux recherches conduites durant les années 1776 à 1789.

La Société royale de Médecine fut fondée en 1776 par ordonnance royale. Fusion de deux commissions existantes, la « Commission de médecine à Paris pour tenir une correspondance avec les médecins de province pour tout ce qui peut être relatif aux maladies épidémiques et épizootiques » et la « Commission pour l'examen des remèdes secrets et des eaux minérales », le but de cette société était d’étudier les maladies et leurs modes de transmission, afin de pouvoir proposer des remèdes adaptés. Elle sera dissoute sous la Révolution française, en 1793.

Superbe exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque aux armes de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d’Artois.

« Marie-Thérèse de Savoie (1756-1803) épousa le 16 novembre 1773, à Versailles, son beau-frère, Charles-Philippe, comte d’Artois, plus tard Charles X. Elle mourut à Gratz (Autriche) le 2 juin 1805, laissant deux fils, le duc d’Angoulême et le duc de Berry. Sa bibliothèque, formée par les soins de Félix Nogaret, son secrétaire, était une des plus importante de l'époque ; les livres en étaient généralement reliés en maroquin rouge et sans autre ornement qu'un triple filet » (Olivier Hermal, 2551/7).

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