Le Théâtre d'Agriculture
Édition originale de « l’extrêmement remarquable théâtre d’agriculture d’Olivier de Serres » (P. Larousse), l’agronome du roi Henri IV.
« L’Encyclopédie rurale de la Renaissance ».
In-folio de (8) ff., 1004 pp, (10) ff.
Plein vélin ivoire, dos lisse, étiquette en maroquin noir au dos, tranches jaspées, mouillures marginales, déchirure marginale à 2 ff… Reliure vers 1820.
326 x 212 mm.
Serres, Olivier de. Le Théâtre d'Agriculture et mesnage des champs.
Paris, Iamet Metayer, 1600. Imprimeur ordinaire du Roy Henri IV.
« Édition originale très rare » (Tchemerzine) de « l’extrêmement remarquable théâtre d’agriculture d’Olivier de Serres » (Pierre Larousse), le premier traité moderne d'agronomie.
Tchemerzine, V, 817 ; Pritzel, 8630 ; Mortimer, French Books, 494 ; Thiebaud, 840 ; Schwerdt, II, 156-157 ; Kress, 236 ; En français dans le texte, 79.
« Il s’agit du premier grand traité français d’agronomie. La prose de Serres, dans le sillage de Montaigne et de saint François de Sales, est claire et belle… Plus de vingt éditions successives en attestent le succès » (En français dans le texte).
Olivier de Serres, seigneur de Pradel (1539-1619), est un gentilhomme paysan attaché à sa terre. Il peut s’y installer à partir de 1573 et multiplie ses efforts pour en faire une exploitation modèle, pratiquant la culture du maïs et du mûrier, amenant l’eau par des canaux d’irrigation, implantant la pomme de terre dans le sol du Vivarais, utilisant même des prairies artificielles. Il fut appelé à Paris par Henri IV.
Son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, où il consigne avec une simplicité savoureuse les résultats de 40 ans de recherches et de pratique, lui apporta une gloire qui ne s’éclipsera qu’à la fin du XVIIe siècle, devant la vogue alors, de La Maison rustique de Ch. Estienne et Liébault.
L’action d’Olivier de Serres, d’abord isolée, devint un symbole du relèvement économique qu’Henri IV s’efforça de susciter.
« Dans son activité de propriétaire rural, Olivier de Serres ne perdait pas de vue l’intérêt national ; il désirait convaincre les gentilshommes de s’occuper eux-mêmes de leurs terres ; il lut les anciens traités d’agronomie, les trouva insuffisants et vieillis ; aussi, pendant trente ans, consacra-t-il ses loisirs à la composition d’un traité qui put rendre service de son temps. L’ouvrage est dédié à Henri IV, qui comprit aussitôt à quel point ce livre pouvait être un appui pour l’œuvre de pacification des esprits et de redressement économique qu’il entreprenait, aussi le roi ne lui ménagea-t-il pas ses éloges. On raconte qu’il s’en faisait lire chaque jour quelques pages après dîner. L’utilité de cet ouvrage, la protection royale, son caractère d’actualité lui valurent un immense et durable succès dont témoignent les nombreuses éditions qui en furent faites dans la première moitié du XVIIe siècle » (Dictionnaire des Œuvres).
« On peut dire qu’il a été pendant presque au moins deux siècles le livre de chevet de tous les agronomes cultivés » (Davy de Virville).
L’ouvrage est illustré d’un frontispice gravé par Malleru, de 16 figures sur bois dans le texte représentant des parterres et de 8 bandeaux gravés sur bois en tête de chaque chapitre illustrant des scènes de la vie champêtre.
